Aujourd’hui, les activistes, chercheurSEs, professionnelLEs de santé, représentantEs politiques et avocatEs sud-africainEs se rassemblent à Cap Town pour dénoncer le procès que mène la compagnie pharmaceutique suisse Novartis contre le gouvernement indien.
Si Novartis gagne ce procès, la capacité de l’Inde à produire des génériques à bas prix sur des nouvelles molécules sera fortement menacée.
Novartis conteste actuellement devant la cour suprême indienne la section 3(d) de la Loi indienne sur les brevets, une clause qui exige qu’un médicament présente une avancée thérapeutique significative pour pouvoir être breveté.
Cette disposition, prévue par le Parlement indien pour anticiper les demandes abusives de brevets par les firmes pharmaceutiques, préserve la fabrication de nouvelles molécules à bas prix.
Si Novartis gagne ce procès et obtient l’enregistrement d’un brevet sur son traitement contre le cancer Glivec, la nouvelle interprétation de la section 3(d) conduira l’Inde à octroyer de plus en plus de brevets. A terme, cela reviendra à une mise à mort de la production de génériques et à une augmentation démesurée du prix des médicaments.
L’Inde est reconnue par tous comme étant “la pharmacie des pays en développement”. Le pays produit des médicaments génériques destinés à 150 pays en développement en Asie, Amérique latine et Afrique. La capacité de l’Inde à fournir de nouvelles molécules à bas prix dépend ainsi de cette bataille juridique entre Novartis et le gouvernement indien.
Act Up-Paris soutien la mobilisation en Afrique du Sud et exige à nouveau de Novartis qu’il mette fin à sa politique meurtrière et abandonne son procès.