La Food and Drug Administration (FDA), agence américaine du médicament, vient d’autoriser la mise sur le marché d’un médicament antirétroviral en prévention.
Cette annonce avait été reportée à septembre par les autorités américaines, qui disaient manquer de garanties de la part du laboratoire GILEAD, qui bénéficiera d’une rente considérable sur ce médicament, dès qu’il sera mis à disposition des gays américains.
La décision de la FDA a eu lieu à quelques jours du lancement de la conférence de Washington, moment clé de la lutte contre le sida, où les grandes orientations de la recherche sont décidées. Pourtant, la FDA montre son mépris de la recherche, qui n’a jamais donné de preuves suffisantes d’une efficacité du TRUVADA en prévention.
Les chiffres d’efficacité aujourd’hui disponibles [[Etude Iprex, http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1011205#t=article]] montrent une réduction du risque de transmission chez des homosexuels masculins et trans’ (homme vers femme) de 44% avec un intervalle de confiance allant de 15% à 63%, indiquant une reproductibilité très incertaine de ces résultats.
Quels intérêts ont dicté cette décision ?
Pourquoi intervient-elle à quelques jours de la conférence de Washington ?
Act Up-Paris est en colère contre cette décision, car la précipitation mal informée, en matière de prévention, se compte en contaminations.
Laisserons-nous encore longtemps les lobbys du médicament dicter leurs règles à notre communauté, au mépris de notre santé ?