Des militantEs d’Act Up-Paris ont été arrêtéEs aujourd’hui à Bâle devant le siège de Novartis. Cela fait maintenant 10 heures que toute communication nous est refusée avec eux /elles.
Novartis franchit un nouveau cap : du cynisme à la répression de toute contestation.
Ils / elles s’étaient rassembléEs pour protester contre le procès qui s’est ouvert devant la Cour Suprême de l’Inde intenté par le géant pharmaceutique Novartis à l’encontre de l’État indien et pour remettre une pétition de 18 000 signataires demandant d’arrêter le procès.
Depuis 2006, Novartis conteste la loi indienne sur les brevets qui interdit l’evergreening, une pratique couramment utilisée par les firmes pharmaceutiques pour conserver leur monopole. Cette pratique consiste à déposer des brevets sur des versions légèrement modifiées de médicaments dont les brevets d’origine sont arrivés à expiration.
Si Novartis gagne ce procès, c’est une réelle remise en cause de la capacité de l’Inde à produire et exporter les médicaments génériques dont dépendent des centaines de milliers de malades dans le monde.
Act Up-Paris exige :
– que nos militantEs soient immédiatement libéréEs, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre eux /elles
– que Novartis retire sa plainte contre le gouvernement indien
– que l’ensemble des états et organisations internationales condamne fermement ce procès qui menace la vie de millions de malades
Rien ne justifiait cette arrestation, rien ne justifie que les militantEs soient privéEs d’appel téléphonique, rien ne justifie qu’on refuse de nous rassurer sur leur état de santé ou la garantie de leurs droits.
Les autorités suisses sont-elles prêtes à piétiner la liberté d’expression, et à sacrifier la santé de centaines de milliers de malades dans le monde ?