L’épidémiologie des nouvelles infections par le virus de l’hépatite C (VHC) chez les personnes vivant avec le VIH est en pleine évolution depuis quelques années, avec une diminution des contaminations des usagers de drogues intraveineuses et une augmentation importante du risque chez les homosexuels, selon une étude suisse.Pour évaluer cette évolution de façon plus précise, les chercheurs ont étudié l’incidence de l’hépatite C entre 1998 et 2011 dans une cohorte de personnes vivant avec le VIH.
De façon globale, sur les 12 années de suivi, 3% des homosexuels ont présenté une séroconversion VHC, alors que ce fut le cas de 32% des usagers de drogues.
Mais une analyse plus fine montre des évolutions opposées au cours du temps.
Chez les usagers de drogues intraveineuses, l’incidence annuelle de l’hépatite C est passée de 13,5 cas pour 100 patients/années en 1998 à 1,1 cas pour 100 patients/années en 2011. La diminution a été progressive.
Chez les homosexuels, l’incidence annuelle est passée de 0,2 cas pour 100 patients/années en 1998 à 7,4 cas pour 100 patients/années en 2011. L’évolution a eu lieu dans les trois dernières années.
Les méthodes de prévention et de dépistage de l’hépatite C spécifiques sont donc plus que nécessaire dans la communauté homosexuelle.