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Une analyse australienne indique que les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes présentent un risque élevé de lésions anales précancéreuses associées au papillomavirus humain (HPV) mais ces lésions progressent moins vers un cancer anal que dans le cancer du col de l’utérus pour les femmes.

Les vaccins anti-HPV qui protègent les jeunes filles contre le cancer du col de l’utérus, diminuent les verrues génitales chez les hommes hétérosexuels, ce qui suggère que la vaccination des femmes et des jeunes filles permettra une réduction de la morbidité liée à HPV chez leurs partenaires.

Mais ce vaccin n’est pas prévu pour les homosexuels. Or, l’infection par les sous-types à haut risque d’HPV cause plus de 80% des cancers de l’anus dont l’incidence est en augmentation, et qui est plus élevée chez ces hommes.

L’étude australienne portent sur les résultats de 53 études, qui confirment la fréquence très importante de l’infection anale à HPV avec des lésions de haut grade présentes chez 20% à 30% des homosexuels.

La prévalence des infections par des sous-types d’HPV à haut risque était plus élevée en cas d’infection par le VIH (73,5% chez les VIH+ contre 37,2% chez les VIH-) et les anomalies précancéreuses étaient aussi plus fréquentes chez les séropositifs. Ils estiment que 10% des hommes vivant avec le VIH développent des néoplasies anales de haut grade contre environ 3% chez les séronégatifsMais la progression des lésions de haut grade vers un cancer semble plus faible, de l’ordre d’un cas sur 600 par an chez les hommes VIH+ et un cas sur 4.000 chez les hommes séronégatifs. L’incidence des cancers de l’anus était de 5,1 cas pour 100.000. A titre de comparaison, les néoplasies intra-épithéliales cervicales de haut grade ont un taux de progression beaucoup plus élevé, estimé à un cas sur 80 par an.