Étude de phase III évaluant la sécurité et l’efficacité du BMS-790052 associé au peg-interféron alfa-2a et la ribavirine chez des personnes co-infectées VIH-VHC, naïves de traitement pour le virus de l’hépatite C.
qui peut participer à cette étude ?
300 personnes co-infectées de façon chronique par le VIH et le VHC de génotype 1 (environ 40% de chaque sous-type 1a et 1b) naïves de traitement VHC. La charge virale VHC doit être supérieure à 10 000 UI/mL avant inclusion, l’absence d’antigène HBs est obligatoire. En cas de prise d’antirétroviraux, la charge virale VIH doit être inférieure à 40 copies/mL et les CD4 supérieurs à 100 ; sans antirétroviraux, la charge virale VIH doit être inférieure à 400 copies/mL et les CD4 supérieurs à 350. Les personnes avec cirrhose compensée peuvent être incluses.
quel est l’objectif de l’étude ?
– Objectif principal : évaluer l’efficacité du BMS-790052 en fonction du nombre de personnes présentant une réponse virologique maintenue à 12 semaines, c’est-à-dire une charge virologique du VHC supérieure à la limite quantifiable, détectable ou indétectable, 12 semaines après l’arrêt du traitement.
– Objectifs secondaires : évaluer la tolérance du BMS-790052 par les évènements indésirables et arrêts prématurés.
comment se déroule l’étude ?
La durée totale de l’étude est de 72 semaines. La période de traitement est de 24 ou de 48 semaines suivie d’une période post-traitement de 48 ou de 24 semaines. 250 personnes sous traitement antirétroviral et 50 personnes sans traitement y participeront.
Les 24 premières semaines : le traitement prescrit se compose de : peg-interféron-2a une fois par semaine en injection sous-cutanée + ribavirine 2 fois par jour par voie orale (en fonction du poids) + BMS-790052 1 fois par jour par voie orale (dose en fonction du traitement VIH associé) [[Des études d’interactions médicamenteuses ont été faites en amont pour déterminer les doses de BMS-790052 en fonction des associations d’antirétroviraux prescrits dans cet essai. Ces doses varient de 30 mg, 60 mg à 90 mg.]].
Après 24 semaines de traitement : évaluation de la réponse virologique, c’est-à-dire que la charge virale VHC doit être indétectable à la semaine 4 et à la semaine 12.
En fonction des résultats : les personnes ayant une réponse virologique entreront dans une phase de suivi de 48 semaines sans traitement. Les personnes n’ayant pas atteint la réponse virologique recevront du peg-interféron-2a + ribavirine 24 semaines supplémentaires, puis seront suivies pendant 24 semaines sans traitement.
Une importante liste de critères d’exclusion est à souligner, destinés à garantir la sécurité des participants face à de nouvelles molécules. En cas de baisse trop importante de l’hémoglobine, la ribavirine pourrait être diminuée voire interrompue. L’association antirétrovirale doit rester inchangée tout au long de l’étude sauf en cas d’apparition de résistance (réalisation d’un test, génotype et/ou phénotype ). A la fin de l’étude, les personnes ayant suivi la totalité du protocole pourront participer à une étude non interventionnelle de suivi à long terme. Une étude pharmacocinétique et une de pharmacogénétique sont prévues.
qui contacter pour rentrer dans cette étude ?
Représentants BMS :
– Médecin de recherche clinique : Adyb Baakili Tel : 01 58 83 67 46
– Coordinatrice de recherche clinique Martine Troccaz Tel : 01 58 83 62 87
– Permanence d’Act Up-Paris : lundi à vendredi de 14h à 18h, traitements@actupparis.org 01 49 29 44 75
notre avis
Le BMS-790052 est un inhibiteur sélectif de la protéine 5A (NS5A) du VHC. A ce stade du développement d’une nouvelle molécule (phase III) la priorité de l’essai sera de suivre l’effet des doses sélectionnées, leur action antivirale efficace et prolongée, l’absence d’effets indésirables importants. Les études d’interactions médicamenteuses ont permis l’élaboration de recommandations de doses, en particulier avec l’atazanavir boosté par le ritonavir et montré que dans ce cas il n’y a aucun ajustement à prévoir, de même pour le darunavir/ritonavir et le lopinavir/ritonavir. L’industrie pharmaceutique doit continuer de mener ces études, avec des critères nombreux et sévères, étape inévitable sur la route qui mènera le produit vers l’obtention de l’AMM. Dans la lutte contre l’hépatite C, nous avons besoin de disposer de nouveaux antiviraux qui permettront une guérison définitive de l’infection.