Étude pilote évaluant l’efficacité et la tolérance d’une quadrithérapie par asunaprevir, daclastavir, ribavirine et interféron pégylé chez des personnes co-infectées VIH-VHC de génotype 1 ou 4, ayant présenté une réponse nulle à un traitement antérieur par interféron pégylé et ribavirine.
qui peut participer à cette étude ?
65 personnes co-infectées, ayant une charge virale du VIH inférieure à 400 copies/mL, et une charge virale du VHC de génotype 1 ou 4 supérieure à 1000 UI/mL, avec plus de 200 CD4. Le traitement antirétroviral doit être stable depuis plus d’un mois et se composer d’au moins 3 molécules de deux classes différentes : raltegravir, ténofovir-emtricitabine, abacavir-lamivudine. Tout stade de fibrose.
quel est l’objectif de l’étude ?
– Objectif principal : estimation du nombre de RVS (Réponse virologique soutenue) après un traitement de 24 semaines par une quadrithérapie associant l’asunaprevir, le daclatasvir avec l’interferon pégylé alpha-2a et la ribavrine. Estimation réalisée 12 semaines après la fin du traitement.
– Objectifs secondaires : évaluation de la tolérance au traitement et d’effets indésirables, évaluations virologiques VHC et VIH, pharmacologique, hépatique et métabolique. Etudes de pharmacogénie selon les résultats de pharmacologie.
comment se déroule l’étude ?
Cette étude interventionnelle, multicentrique, avec un bras unique concerne 65 participants répartis dans plusieurs hôpitaux de France.
La durée totale par participant est de 9 mois de traitement et un an de suivi. Les traitements : de l’inclusion jusqu’à la 4e semaine (S4), association interféron pégylé (Pegasys®) et ribavirine (Copegus® ou Rebetrol®)), dose adaptée suivant le poids. Ensuite, de S4 à M7, sont ajoutés asunaprevir (1 comprimé 2 fois par jour) et daclatasvir (1comprimé 1 fois par jour). Cette quadrithérapie durera au maximum 6 mois si la réponse au traitement est bonne, c’est-à-dire si la charge virale VHC est inférieure à 15 UI/mL à la 12e semaine.
Par contre, si au 3e mois la charge virale du VHC est supérieure à 15 UI/mL, le traitement de l’hépatite sera arrêté.
qui contacter pour rentrer dans cette étude ?
– investigateur coordonnateur : Pr. Lionel PIROTH du Département Infectiologie du CHU de Dijon Courriel : lionel.piroth@chu-dijon.fr
– Permanence d’Act Up-Paris : lundi à vendredi de 14h à 18h, traitements@actupparis.org 01 49 29 44 75
notre avis
Le traitement de l’essai comprend, d’une part pour l’hépatite C, la bithérapie interféron et ribavirine (avec une période d’induction) associée au daclatasvir (BMS 790052) inhibiteur puissant du complexe de réplication (NS5A) VHC actif sur plusieurs génotypes (1a, 1b mais aussi 2 et 5), et asunaprevir (BMS 650032), inhibiteur de la protéase NS3 du VHC actif contre les génotypes 1a, 1b et 4. Plusieurs molécules de ce type sont en cours de développement et deux ont obtenu une autorisation de mise sur le marché (Victrelis®, Incivo®). Actuellement, les personnes cirrhotiques et/ou non répondeurs à un traitement antérieur ont un besoin urgent d’un traitement efficace car elles ont un risque évolutif péjoratif à court terme. Ces nouvelles stratégies devraient permettre d’obtenir de meilleurs taux de réponse grâce à une augmentation de la puissance antivirale et un moindre risque de résistance. Cet essai a été mis en place rapidement et doit débuter en novembre 2012.