Dans les annonces et résultats thérapeutiques qui doivent être soulignés, il faut compter ceux de l’essai SPRING 2 présenté dans la session de late-breaker à la conférence Aids 2012 de Washington cet été. Il s’agissait d’un [essai de phase III comparatif, dit de non-infériorité, entre deux inhibiteurs d’intégrase, le dolutégravir et le raltégravir (Issentress®) pris par 822 personnes naïves de traitement. Aujourd’hui le raltégravir est le seul inhibiteur d’intégrase sur le marché.
SPRING 2 a montré après 48 semaines de traitement (un comprimé de dolutégravir contre deux de raltégravir) que 88 % des personnes prenant du dolutégravir contre 85 % prenant du raltégravir avaient une charge virale en dessous de 50 copies/mL.
Dans cet essai il n’y avait que 15 % de femmes, une performance négative soulignée pendant la session des rapporteurs. Comme Françoise Barré Sinoussi l’a déclaré lors de son investiture en tant que présidente de l’IAS, c’est inadmissible. En outre, seuls 10 % des participantEs étaient co-infectéEs à l’hépatite C et 2 % à l’hépatite B. Honte à GSK et François Raffi. C’est typiquement le type de situation qui doit amener l’ANSM à demander à la firme un essai post-AMM.