Act Up-Paris est désespérée et en colère d’apprendre la mort de Nathalie, une femme trans’ détenue au centre de détention de Caen, qui s’est pendue dans sa cellule.
Elle venait d’apprendre que son « recours pour obtenir l’autorisation d’utiliser son prénom avait été rejeté » et ses demandes de prise en charge médicale (un traitement hormonal de substitution) sont restées lettre morte.
Depuis plus d’un an, elle demandait des informations sur les structures médicales spécialisées dans la prise en charge des personnes trans.
L’incarcération des trans en France est une véritable horreur quant aux conditions de détention, isolement, brimades, exclusion, transphobie, violences sexuelles, refus de soins, refus réguliers de demandes de vêtements féminins et de produits spécifiques.
La prison est un enfer pour les personnes trans’ et la prise en compte médicale sociale et humaine de cette population pénale par l’administration pénitentiaire « spécifique » est inexistante.
Qui plus est, les associations avaient interpellé le gouvernement sur le sort des personnes trans incarcérées et sur la nécessité de réagir au plus vite lors des récentes consultations sur les violences homophobes et transphobes. Par son refus de se saisir en urgence du dossier, reflet d’une transphobie crasse et d’un mépris effarant pour les détenuEs, le gouvernement socialiste, et plus particulièrement Najat Vallaud-Belkacem et Christiane Taubira, est directement responsable de la mort de Nathalie.
Act Up-Paris exige :
- la fin des traitements inhumains et dégradants infligés aux personnes trans en prison
- la liberté de genre et de choix pour touTEs