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Dans un communiqué de presse daté du 29 janvier 2013, l’association AIDES confirme sa volonté, déjà exprimée à l’automne, de faire commercialiser le truvada© en prévention de l’infection à VIH au plus vite. Elle demande à l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) de mettre en place une RTU (recommandation temporaire d’utilisation).

Pourtant, la prophylaxie pré-exposition (PrEP) est loin d’avoir prouvé son efficacité : un essai en cours en France (l’essai IPERGAY, mené par l’ANRS et dont l’association AIDES est opérateur), vise à apporter des résultats d’efficacité, les données actuellement existantes montrant soit un échec de la stratégie, soit une efficacité de l’ordre de 44 % (avec un intervalle de confiance compris entre 15 et 63%). Au-delà des essais, la question du risque de relâchement des comportements préventifs et le problème du coût économique et éthique d’une telle stratégie de prévention restent posés. AIDES a annoncé cette demande de RTU lors d’une journée consacrée à la PrEP et organisée par SIDACTION, mais l’association a également affirmé, par la voix de son président et à la même tribune, qu’il serait inenvisageable de mettre à disposition les PrEPs sans en passer par un dispositif associatif communautaire. Act Up-Paris appelle à la vigilance, surtout lorsque les intérêts associatifs (devenir opérateur d’une mise à disposition des PrEPs) rejoignent des préoccupations de santé publique. Certains résultats scientifiques sont encourageants, mais ils demeurent insuffisants, et fortement tempérés par des données complémentaires, comme lorsqu’