devant la Machine du Moulin Rouge.
La salle de concerts hébergeait un événement d’un collectif abolitionniste, « Abolition 2012 », qui réclame notamment la pénalisation des clientEs des travailleurSEs du sexe. Pour symboliser le caractère criminel de ces mesures répressives, du faux sang a été répandu sur le trottoir.
En réponse à l’action des activistes, les organisateurRICEs d’« Abolition 2012 »
ont choisi de jeter par terre, devant les travailleurSEs du sexe, féministes et les
militantEs de la lutte contre le sida, des préservatifs estampillés « je ne suis pas client de la prostitution ».
Le message est clair : la prévention n’est ni pour les clientEs ni pour les
travailleurSEs du sexe.
Cela en dit long sur l’approche qu’a « Abolition 2012 » de la prévention VIH et IST : jeter au sol du matériel de prévention. Par ailleurs, ces préservatifs véhiculent, sur leur emballage, un message discriminant, et pour les putes, et pour leurs clientEs.
Selon « Abolition 2012 » tout le monde ne mérite pas d’avoir accès à la prévention, tout le monde ne mérite pas d’avoir les moyens de se protéger des contaminations.
L’une des personne présentes a publié il y a quelques mois : « Les tenants de la
réglementation (…), au nom d’un principe de réalité, distribuent des capote, certes
pour éviter la contamination des prostitué-e-s mais aussi des clients prostitueurs, et de facto entretiennent et confortent le système prostitutionnel. (…) Que font-ils si ce n’est garantir aux hommes que les femmes restent et sans aucun danger pour eux, à leur service, pour baiser, pour fabriquer des enfants, etc. »[[http://christineld75.wordpress.com/2012/11/27/manipulation-calomnies-et-menaces-pourquoi-sont-ils-indignes/]]
Alors que le STRASS, Act Up-Paris, le collectif 8 mars pour toutes etc.. luttent pour
que les minorités, toutes les minorités, bénéficient d’un accès égal à la prévention, au dépistage, aux soins, aux droits, « Abolition 2012 » persiste à militer pour des mesures répressives dangereuses qui exposeront les travailleurSEs du sexe et leurs clientEs aux violences et aux contaminations. Si, comme l’écrit Abolition 2012 sur ses préservatifs, « un orgasme n’a pas de prix », il semblerait que, pour euxELLEs la vie d’unE travailleurSEs du sexe ou d’unE clientE soit bonne à jeter aux ordures.
Ce samedi 13 avril, une vingtaine de militantEs d’Act Up-Paris, du collectif 8 mars
pour toutes, et du Strass se sont enchaînéEs