Divorce en campagne entre Anne Hidalgo et Jean-Marie Le Guen

Fin février, dans un entretien au JDD, Jean-Marie Le Guen, adjoint de Bertrand Delanoé responsable des questions de santé, député socialiste de Paris et président du conseil de surveillance de l’AP-HP, annonçait que les urgences de l’Hôtel-Dieu allaient fermer[[http://www.lejdd.fr/Societe/Sante/Actualite/Le-Guen-Nous-allons-creer-un-hopital-debout-interview-593300]]. Il a depuis clairement fait comprendre qu’il voulait enterrer la démocratie sanitaire[[https://www.actupparis.org/spip.php?article5162]]. Dans son livre récemment paru, Anne Hidalgo, candidate PS à la Mairie de Paris, écrit : « Nous sommes particulièrement vigilants à ce que les services d’urgence de proximité soient maintenus partout dans la capitale. Nous le savons, les urgences offrent des soins de qualité à toute heure et pour tous. Elles sont indispensables aux Parisiens et souvent leur premier contact avec l’hôpital. »[[Anne Hidalgo, Mon combat pour Paris, Flammarion, 2013.]] Le message est limpide : Le Guen n’a donc aucune chance de figurer sur la liste électorale d’Anne Hidalgo. Le nombre de séropositifVEs au VIH/sida s’accroit chaque année. L’âge moyen des séropositifVEs augmente, impliquant plus de comorbidités, de complications et donc une prise en charge plus complexe. L’accès aux soins s’est pourtant réduit, avec par exemple la fermeture du service de l’hôpital Saint Joseph, ayant déjà pour conséquence une surcharge des autres hôpitaux. Les séropositifVEs sont en danger ; un de nos militants est mort d’une mauvaise prise en charge par l’AP-HP et rien ne s’améliore ![[Act Up-Paris, Protocoles 74, printemps 2013, pp 21-22.]] Nous appelons Anne Hidalgo à se mobiliser dès aujourd’hui contre la fermeture des urgences, de l’Unité fonctionnelle de Thérapeutique en Immuno-infectiologie et du plateau technique multidisciplinaire qui est nécessaire à son fonctionnement. Nous exigeons que Marisol Touraine marque un coup d’arrêt au dépeçage de l’Hotel-Dieu.

 

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