La prise des traitements antirétroviraux tout au long de la vie fatigue l’organisme, et comme toute chimiothérapie, peut entraîner sur le long terme des co-morbidités. La recherche clinique essaie de comprendre comment alléger les traitements : la première approche consiste à supprimer une ou plusieurs classes thérapeutiques, pour passer à une bithérapie, voire une monothérapie. La seconde consiste à voir si les dosages ne pourraient pas être réduits tout en conservant les mêmes classes. Mais ce sont toujours des stratégies dites « de maintenance » qui sont recherchées, et qui s’adressent aux personnes qui ont déjà – et de façon stable – une charge virale indétectable et une immunité bien restaurée.
Alors faut-il explorer ses pistes lorsqu’on sait que toutes les molécules n’ont pas la même action surles réservoirs et sur les tissus infectés, qu’elles n’ont pas non plus la même toxicité ? N’est-il pas préférable d’aller vers une réduction des doses ? Indépendamment de la vision selon laquelle un traitement moins lourd coûte moins cher, quid d’une médecine personnalisée ou de précision. Y a-t-il des marqueurs prédictifs d’un succès des stratégies allégées de maintien ?
Les questions sur le sujet sont nombreuses et pour y répondre nous recevront des spécialistes qui nous éclaireront sur ces deux modes d’investigations : faire des essais prospectifs ou des études rétrospectives.
invitéEs
– Marguerite Guiguet, Inserm U943 – Université Pierre et Marie Curie UMR S943 : Stratégie de maintenance -par monothérapie d’inhibiteur de protéase boosté par ritonavir ; Etude observationnelle dans la cohorte FHDH-ANRS CO4
– Sébastien Gallien, Hôpital Saint Louis – Paris : Réduire de moitié la dose de darunavir, le projet d’essai DARULIGHT
– Damien Le Dû, Hôpital Raymond Poincaré – Garches : Réduire le nombre de prises ? Les données actuelles et présentation du projet d’essai ICCARRE
JEUDI 30 MAI 2013 DE 19H30 À 22H – École des Beaux-Arts – amphithéâtre des Loges – 14 rue Bonaparte – Paris 6e – M° Saint-Germain-des-Prés