Ce contenu a 11 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

L’Agence Régionale de Santé de l’Ile de France a signalé, au cours du mois de juin, trois cas de personnes ayant déclaré une infection à méningocoque C. Ces cas sont survenus chez des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) et qui fréquentent des lieux de convivialités ou de rencontres au centre de Paris.

3 cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) de sérogroupe C liées à des souches de phénotype identique (C :2a :P1.5) ont été signalés en Ile de France entre le 13 et le 20 juin 2013 de chez des hommes homosexuels âgés de 29 à 46 ans. Cette situation de 3 cas groupés ne constitue pas à ce jour une situation épidémique. Cependant des éléments épidémiologiques incitent à une vigilance particulière. En effet, une épidémie d’infection à méningocoque C a été observée entre 2010 et février 2013 chez des HSH dans la ville de New-York. Au total, 22 cas ont été décrits avec 7 décès. Il n’y a plus de nouveaux cas signalés depuis le 15 février 2013. 3 cas d’infections à méningocoque C sont survenus récemment en 2013 chez des HSH en Allemagne, 1 en février et 2 en mai (contacts directs entre ces 2 cas). Un cas d’infection à méningocoque chez un HSH a également été identifié en Belgique en mars dernier. Cette situation en France fait l’objet d’une surveillance particulièrement active et d’une vigilance accrue des services de l’État et de l’Institut de veille sanitaire. Conformément aux recommandations du ministère chargé de la Santé, l’Agence Régionale de santé de l’Ile de France a informé toutes les personnes ayant été en contact étroit et prolongé avec les 3 cas recensés. Ces personnes ont bénéficié d’un traitement préventif par antibiotique, comme dans tous les cas d’infections invasives à méningocoque. Le méningocoque est un germe qui se transmet de personne à personne par les gouttelettes issues des sécrétions rhinopharyngées (salive et autres excrétions), le plus souvent en face à face, de moins d’un mètre. Le risque de transmission entre une personne infectée et une autre personne est faible. Cependant, le contact « bouche à bouche » ou lors d’un « baiser » est hautement contaminant quelque soit la durée du « baiser ». Les lieux de promiscuité (lieux de rencontres ou de convivialités) favorisent la transmission à partir d’une personne porteuse du méningocoque. Les déficiences immunitaires comme être porteur du VIH, peuvent rendre plus vulnérable l’individu contact. Le méningocoque est un germe fragile qui ne survit pas dans le milieu extérieur. Sa transmission est exclusivement interhumaine et nécessite un contact proche. Il n’y a donc pas lieu de prendre des mesures particulières de désinfection des locaux. Les formes les plus graves des infections invasives à méningocoque C sont les méningites et les septicémies qui peuvent se compliquer de purpura fulminans et de choc septique mortel. La méningite se traduit par une fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque accompagnée souvent de vomissements et d’une gêne à la lumière. Devant ces signes il faut consulter rapidement un médecin. Le purpura fulminans se manifeste par la survenue de tâches rouges sur la peau, qui ne disparaissent pas à la pression et qui peuvent s’étendre rapidement sur l’ensemble du corps, ces signes doivent amener à consulter sans délai un médecin ou à appeler le centre 15. Le calendrier vaccinal recommande la vaccination contre le méningocoque C pour toute personne âgée de 1 à 24 ans. Dans le contexte décrit ci-dessus, et dans cette tranche d’âge, il est particulièrement recommandé aux HSH et aux Trans de se faire vacciner contre le méningocoque C. Devant des symptômes évoquant une méningite : fièvre, des maux de tête, une raideur de nuque accompagnée souvent de vomissements et d’une gêne à la lumière, il faut consulter rapidement un médecin. Le purpura fulminans se manifeste par la survenue de tâches rouges sur la peau, qui ne disparaissent pas à la pression et qui peuvent s’étendre rapidement sur l’ensemble du corps. Ces signes doivent amener à consulter sans délai un médecin ou à appeler le centre 15. Contacts : http://www.info-meningocoque.fr/ Contact SIS : 0 800 840 800

– – – – – – – – – – – – –

Le Haut Conseil de la santé publique vient d’émettre de nouvelles recommandations en réponse à la survenue de cas de méningocoque chez des HSH en Ile-de-France. Notamment : «En conséquence, le Haut Conseil de la santé publique considère que sont exposés à un sur-risque d’IIM C :
  • les HSH vivant en Ile-de-France et qui vont fréquenter dans les trois mois à venir les lieux de convivialité ou de rencontre gays parisiens,
ainsi que
  • les HSH résidant en France et souhaitant se rendre à un ou des rassemblements gays organisés sur le territoire national ou en Europe durant les trois mois à venir.
et recommande pour ces populations : > qu’en complément des recommandations vaccinales contre le méningocoque de sérogroupe C chez les personnes âgées de 1 à 24 ans révolus, la vaccination soit étendue et proposée aux personnes âgées de 25 ans et plus ; > qu’une information urgente sur le risque d’infection invasive à méningocoque et les modalités de contamination soit diffusée auprès de ces personnes ; > qu’un rappel des manifestations cliniques devant alerter rapidement quant à l’éventualité de début d’une infection invasive à méningocoque soit diffusé par l’intermédiaire des professionnels de santé.» Vous trouverez ci-joint le document précisant ces recommandations, incluant notamment ces points.

Documents joints