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Jeudi et vendredi prochain se réunissent les dirigeants des principaux pays riches et émergents de la planète pour faire le point sur la (mauvaise) santé de l’économie mondiale. Au programme de la réunion : marchés financiers, investissements, croissance, emploi[[http://www.g20.org/events_summit/20130905/780962092.html]]… et pas un mot sur la santé. Pourtant, les conséquences de la crise économique se font de plus en plus sentir en matière de santé et notamment dans la lutte contre le sida. En Grèce, on a ainsi enregistré une augmentation de 12% de nouvelles contaminations et de 11,7% de décès dû au sida entre 2011 et 2012, sans parler des ruptures d’approvisionnements en anti-rétroviraux dans les pharmacies.
Du côté du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, l’argent disponible n’est pas suffisant pour financer les pays à hauteur des besoins et les accompagner vers l’accès universel aux traitements. On se demande alors comment prendre à Pierre pour donner à Paul, tout en sachant très bien que les coupes budgétaires se traduiront en nouvelles contaminations et se compteront en nombre de mortEs. Le gel des financements risque fort d’anéantir les progrès effectués cette dernière décennie.
À l’heure où tout le monde semble avoir entériné le fait qu’il n’y a plus assez d’argent pour poursuivre une politique d’aide au développement ambitieuse, où le gouvernement nous dit d’être contentEs du maintien du niveau actuel des financements, nous re-posons la question : combien coûtent nos vies ? Que vaut la vie des 26 millions de malades du sida dont seuls 30% ont accès aux traitements ?
Les dirigeants des pays du G20, qui concentrent 85 % de l’économie mondiale, ont le pouvoir d’infléchir l’épidémie. Leur silence est criminel.