En dépit de leurs promesses sans cesse renouvelées de maintenir les urgences de l’Hôtel-Dieu, Marisol Touraine, Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo ont systématiquement refusé de prendre les mesures nécessaires pour assurer la pérennité du service. Le vœu du Conseil de Paris et le moratoire annoncé par la ministre de la santé n’y changent rien. Alors que les responsables politiques avaient toute latitude pour agir, leurs multiples déclarations ne sont restées que des mots.
Certes, Mireille Faugère quitte la direction générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris pour laisser la place à Martin Hirsch. Cependant, en l’absence d’un changement de feuille de route pour l’Hôtel-Dieu, la situation ne s’améliorera pas.
En pratique Marisol Touraine, Bertrand Delanoë et Anne Hildalgo soutiennent toujours la fermeture des urgences, la ministre en n’exerçant pas sa tutelle, le maire de Paris en conservant Jean-Marie Le Guen, artisan du démantèlement de l’Hôtel-Dieu, à la présidence du Conseil de Surveillance de l’APHP et Anne Hidalgo, en allant jusqu’à lui confier des responsabilités importantes dans sa campagne pour les municipales de 2012.
Les innombrables professions de foi en faveur des urgences de l’Hôtel-Dieu ne rendent que plus insultante pour les électeurRICEs parisienNEs l’hypocrisie du Parti Socialiste local.
Les électeurs ne sont dupes ni de l’hypocrisie des éluEs, ni de leur condescendance ; et ce n’est pas un hasard s’ils ne vont plus aux urnes.
Act Up-Paris prend acte de la démission de Marisol Touraine et d’Anne Hidalgo des questions de santé publique. Par leur refus d’agir, elles se rendent directement responsables des multiples contaminations qui découleront de l’arrêt de la distribution de traitements d’urgence post-exposition (TPE) à l’Hôtel-Dieu, de la dégradation de la prise en charge des séropositifVEs et de l’abstentionisme qui ouvre la voie à l’extrême droite.
