A l’approche de la journée mondiale de lutte contre le sida nous sommes inquietEs et toujours dans l’attente de la mise en place d’expérimentation des programmes d’échange de seringue (PES) au sein des établissements pénitentiaires.
La futur mise à disposition des seringues auprès des injecteur/rices incarcéréEs est une stratégie reconnue pour son efficacité par l’ensemble des experts travaillant sur le VIH/ sida et les hépatites. La mise en place de programmes d’échange de seringues dans les prisons est donc une priorité absolue si l’on veut protéger les prisonnierEs des contaminations. Nous le savons, la prévalence du VIH, en prison, est de 2% (10 fois celle de la population générale) et celle du VHC de 4,8% (6 fois celle de la population générale), l’étude PREVACAR (estimation de la prévalence et de l’offre de soins en milieu carcéral) confirme cette situation et l’étude PRI2DE a confirmé l’existence de pratiques à risques liées à l’injection de drogues par voie intraveineuse en détention. Il est urgent que le gouvernement mette en place ces expériences de programmes d’échange de seringues en prison. Cela existe depuis plus de 20 ans dans de nombreux pays. Les PES ont montré leur efficacité ; ils n’ont ni entraîné de recrudescence de la toxicomanie, ni provoqué d’incidents de sécurité liés à la détention de seringues.