Jeudi 16 juillet 2015, la CDAPH ( Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées) du Lot a informé Marc Sudret par mail qu’elle maintenait sa décision du 25 juin 2015 octroyant, après un premier recours contre l’annulation pure et simple de la prestation, deux heures et demi de PCH (Prestation de Compensation du Handicap) par jour au lieu des douze heures qu’il avait obtenues depuis 2005 et jusqu’en 2016.
La CDAPH du Lot démontre encore une fois tout le mépris qu’elle a pour les malades du sida. Elle n’argumente pas sa décision. Quelles sont les réelles raisons inavouées pour lesquelles la PCH de Marc Sudret a été surévaluée à la baisse? Nous attendons avec impatience l’argumentaire de la CDAPH qui a justifié cette décision finale. Et ce malgré nos alertes et les certificats médicaux qui attestent que Marc Sudret a besoin d’une surveillance continue. Pour rappel, Marc Sudret a obtenu les droits à la PCH depuis 2005, ouverts jusqu’en 2016 pour accompagner son projet de vie. Suite à une dénonciation d’une personne, apparemment « experte »pour la MDPH du Lot, cette dernière a mis en place une procédure de contrôle et évalué son état de santé à 8h du matin lors d’une visite inopinée à son domicile, le 26 janvier 2015. Après avoir corroboré certaines informations sur la base d’éléments récupérés sur le profil Facebook de Marc Sudret, la MDPH du Lot a supprimé, le 21 mai 2015, l’intégralité de sa PCH correspondant à un volume horaire de 12h par jour, obtenu en fonction de son état de santé et de son projet de vie. Il faudra que la MDPH du Lot nous explique comment elle a pu supprimer dans un premier temps la PCH à une personne malade du SIDA depuis 1983, souffrant de multiples pathologies associées (toxoplasmose cérébrale, neuropathies chroniques, pneumocystoses, troubles de la mémoire, désordres spatio-temporels…) qui ont grandement affecté son autonomie et nécessitent l’assistance d’une tierce personne pour l’accomplissement des actes de la vie quotidienne. Comme prendre ses traitements. Malgré le progrès des traitements ARV, la grande fatigabilité et la dégradation de l’autonomie de Marc Sudret sont bien réelles et n’ont pas pu disparaitre comme par enchantement….à part pour la MDPH du Lot et son expertise basée sur facebook et des quelques secondes où l’on voit monsieur Sudret trottiner maladroitement bourré de codéine. C’est la troisième fois que la CDAPH notifie des décisions ahurissantes dans ce dossier. Malgré le certificat médical que nous avions remis ce jour là attestant que Marc Sudret a besoin de l’assistance et d’une surveillance continue et permanente d’une tierce personne, la CDAPH a maintenu sa décision. Elle restreint considérablement les droits de Marc Sudret sans argumentaire et confirme sa volonté de faire des économies sur le dos des malades. Aujourd’hui nous sommes vraiment en colère. Act Up Sud-ouest et Act Up-Paris exigent : – Que la CDAPH argumente et notifie sa décision par écrit – Que Marc Sudret retrouve l’ensemble de ses droits à la PCH tels qu’obtenus initialement – L’arrêt des politiques d’économies de santé faites sur le dos des maladesContacts PRESSE : Frédéric COHEN – Act Up-Paris : 06 51 42 16 25 Corinne LAKHDARI – Act Up Sud Ouest : 06 47 00 74 17