C’est par la voix de son cabinet que François Hollande a une fois de plus piétiné l’une de ses promesses et fait preuve de son mépris pour l’avancée des droits des LGBT et pour la sécurisation juridique des familles homoparentales.
Inutilement subordonnée à l’approbation du CCNE, désormais reportée, faute de courage politique, à une révision des lois de bioéthique programmée pour 2018 au plus tôt, voilà la PMA à présent placardisée, soumise à de nouvelles élections nationales avant d’être au mieux à nouveau tributaire du bon vouloir d’un pouvoir très hypothétiquement « socialiste ».
Il en est de même des droits des trans, à commencer par le changement d’état-civil libre et gratuit : la fenêtre d’opportunité de l’Assemblée nationale pour se saisir du texte élaboré par les députés socialistes et l’améliorer est réduite. Que dire par ailleurs du passage devant un Sénat dont la majorité bloque toute avancée, telle l’abrogation du délit de racolage public et qui plus récemment encore, a initié le recul sur l’ouverture des soins funéraires destinés aux séropositifVEs.
Dans sa course effrénée pour engranger les voix des réactionnaires, des renoncements concédés à la Manif « Pour Tous » aux mesures inspirées des programmes d’extrême-droite, le PS a plus que jamais intérêt au statu quo. Il est donc plus que temps pour nous de ne vraiment plus s’y résigner.
L’heure n’est pas aux manœuvres d’arrière-scène, à la tempérance face à un parti qui serait aussi « de gauche », puisque celui-ci accélère son éloignement de celle-là.
C’est seulement par une mobilisation d’ampleur des minorités, touTEs solidairEs, que nous lutterons contre les sombres horizons de l’état d’urgence, nationaliste et conservateur.