Etude transversale concernant des personnes vivant avec le VIH et des personnes non exposées, ayant entre 55 et 70 ans, concernant la prévalence, les caractéristiques et les facteurs de risques de troubles neurocognitifs.
Méthodologie : 5 centres français, inclusions sur 12 mois, début des inclusions décembre 2015, 210 personnes infectées par le VIH et 420 non infectées venant de la cohorte CONSTANCES par tirage au sort, suivi par patient environ 9 mois.
Objectifs :
Objectif principal : mesurer la prévalence des TNC (troubles neurocognitifs) dans une population de personnes séropositives entre 55 et 70 ans et de la comparer à une population non exposée après appariement sur l’âge, le genre, la catégorie socio-professionnnelle et la région.
Objectif secondaires : étudier les facteurs associés à la présence de TNC légers en distinguant la part liée aux facteurs de risque classiques de troubles cognitifs de celle des facteurs liés à l’exposition VIH. Comparer dans les 2 populations les caractéristiques physiques (force de préhension de la main, équilibre en station unipodale, vitesse de marche) les plaintes et comorbidités. Comparer le score cognitif global entre les 2 populations.
Sujets à inclure : entre 55 et 70 ans, charge virale <50 copies/ml depuis plus de 24 mois, un taux de CD4 à l’inclusion > 200 /mm3 depuis plus de 12 mois. Avoir signé un consentement libre et éclairé (signé également par l’investigateur), ainsi que pour les sous-études. Etre affilié ou bénéficiaire d’un régime de sécurité sociale. Début des inclusions décembre 2015.
Critères d’évaluation :
Critère principal : Prévalence des TNC selon les critères de Frascati chez les personnes séropositives et chez les personnes non exposées de la cohorte CONSTANCE.
Critères secondaires : Prévalence des sous types de TNC : ANI, MND, HAD. La distribution des scores cognitifs et des scores des tests physiques (force de préhension, équilibre unipodal, vitesse de marche). La répartition des scores cognitifs et des scores des tests physiques. Le score cognitif global dans les deux populations.
Deux sous études seront proposées : réalisation d’une IRM (Imagerie cérébrale par Résonnance Magnétique) et échantillons sanguins pour étudier les marqueurs d’activation immunitaires.
Notre avis : Depuis l’arrivée des multithérapies les personnes vivant avec le VIH ont vu leur état de santé s’améliorer, leur vie s’allonger, une diminution très importante des complications dues à cette infection. Parmi celles-ci les atteintes neurologiques ont nettement diminué, pourtant chez certaines personnes, malgré le traitement, quelques troubles neurocogitifs semblent exister. Ils peuvent être dus à une fatigue, à la prise de médicaments qui agissent sur la vigilance (somnifères) ou un défaut de concentration. Cette étude apportera une réponse importante car il n’est pas certain que dans la population des personnes séropositives les troubles neurocognitifs soient plus importants que dans la population générale. Ceci reste à déterminer.
Pour information : Alain Makinson CHU Montpellier tel : 04 67 33 72 14.
Pour mieux comprendre :
TNC trouble neurocognitif Ces troubles concernent les différentes fonctions du cerveau : la concentration, la mémoire, le langage, l’apprentissage et le rappel des mots, la rapidité de traitement de l’information, la perception sensorielle et visuelle de l’espace, la rapidité d’exécution des mouvements
ANI trouble neurocognitif asymptomatique
MND trouble neurocognitif léger
HAD démence associée au VIH
HAND désordres cognitifs associés à l’infection VIH