Tout comme la lutte contre le cancer du sein, la lutte contre le sida est une lutte féministe. C’est ce que rappelait l’Action n°134, notre lettre d’information de mars dernier (https://www.actupparis.org/spip.php?article5478#documents). Act Up-Paris soutient la 23ème édition d’Octobre Rose réalisée par l’association Le cancer du sein, parlons-en ! Cette année, l’opération cherche à rappeler aux femmes, au grand public, qu’il faut faire face et garder espoir. Comme disent ces femmes sur les affiches de la campagne : « Ma vie en rose… Il faut que ça continue ».
La spécificité de l’évolution des cancers chez les séropositifVEs Depuis l’arrivée des trithérapies efficaces, l’espérance de vie des personnes séropositives a rejoint celle de la population et est impactée désormais plus souvent par la survenue de cancers dont l’incidence augmente. Certains cancers comme ceux de l’anus ou du col de l’utérus ont jusqu’à plusieurs dizaines de fois plus de risque de se déclarer chez une personne séropositive comparé à la population générale. En ce qui concerne le cancer du sein, le niveau de risque est proche de celui observé dans la population générale. Cependant, une étude brésilienne[[Andrade AC, Luz PM, Veloso VG, Cardoso SW, Moreira RI, Grinsztejn B, Friedman RK. Breast cancer in a cohort of human immunodeficiency virus (HIV)-infected women from Rio de Janeiro, Brazil : a cases series report and an incidence rate estimate. Braz J Infect Dis. 2011 Aug ;15(4):387-93.]] de 2011 montre que l’évolution du cancer du sein est plus rapide chez une personne séropositive, puisqu’il survient en moyenne 10ans plus tôt que chez une séronégative et se montre plus agressif. C’est pourquoi l’étude annonce que les personnes séropositives devraient avoir une dispensation du dépistage du cancer du sein par mammographie de manière plus précoce que dans la population générale. Aussi, des interactions entre antirétroviraux et anticancéreux peuvent exister, complexifiant la prise en charge médicale. En France, les recommandations de dépistage sont établies par le rapport Morlat relatif à la prise en charge médicale des personnes séropositives. Au sujet du cancer du sein, les recommandations sont les mêmes que pour la population générale : examen clinique et mammographie à partir de 50 ans (40 ans en cas d’antécédent familial) et jusqu’à 74 ans, tous les deux ans[[http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Se-faire-depister/Depistage-du-cancer-du-sein]]. L’enquête ANRS-VESPA2 met en évidence qu’en 2011 le taux de mammographie était de 82,2% auprès des personnes vivant avec le vih tandis qu’il était de 88% chez les personnes séronégatives. Aussi les personnes séropositives les plus jeunEs seraient moins à jour de dépistage que leurs aînéEs. Des inégalités d’accès aux soins existent entre les patientEs diplôméEs, qui ont davantage recours au dépistage, comparé aux patientEs peu diplôméEs. A cela, il faudrait ajouter également la situation de plus grande précarité des personnes séropositives, n’aidant pas à l’accès aux soins et au dépistage.Par Act Up-Paris|2023-11-24T16:11:51+01:00mercredi 26 octobre 2016|Catégories : Archives|Mots-clés : campagnes publiques de prévention, discriminations des transgenres et transsexuelLEs|
Articles similaires
-
Teaser vidéo de la Fight AIDS Paris Week
mardi 21 novembre 2017 -
Fight AIDS Paris Week (avec le programme !)
mercredi 8 novembre 2017