S’il était constaté que les femmes avaient 9 fois plus de risques que les hommes d’être contaminées par le VIH lors d’un rapport hétérosexuel, entre autres parce que les muqueuses du vagin et du col de l’utérus sont plus grandes que celles du prépuce et de l’urètre, les recherches sur le microbiote vaginal, anciennement appelée flore, viennent apporter de nouvelles explications.
Le microbiote vaginal est composé essentiellement de lactobacilles et de germes anaérobies. Ces lactobacilles jouent un rôle protecteur de la muqueuse vaginale, contre des bactéries pathogènes provoquant vaginoses et mycoses, produisent de l’acide lactique, qui abaisse le pH vaginal, et stimulent l’immunité en réduisant l’inflammation des muqueuses.
En cas de déséquilibre du microbiote, le pH devient acide, les muqueuses s’enflamment, ce qui favorise l’entrée du VIH. Un traitement antibiotique existe par métronidazole, mais les risques de récidive de vaginose et de persistance du déséquilibre du micribiote sont importants. Les probiotiques composés de lactobacilles, administrés en prévention ou en complément d’antibiotiques, favorisent le rééquilibre du microbiote et limiteraient les récidives. Des chercheurs américains travaillent sur un lactobacille produisant des anticorps anti-VIH-1 pour neutraliser le virus. Enfin, une étude a démontré que la Prep au Truvada était efficace quel que soit l’état du microbiote vaginal.
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