Les photos du 21 avril 2017, Paris, place de l’hôtel de Ville : Rassemblement contre les LGBTIphobies « de la France à la Tchétchénie, les LGBTIphobies ça suffit ! » à l’appel d’Act Up-Paris
En ce début d’année 2017, les violences que subissent lesbiennes, gays, biEs, trans, intersexes, continuent de s’accumuler en France et de par le monde. Cette année, comme les précédentes, c’est aux sons de « pédale », « salope », « travelo », « bouffeuse de chatte », « suce bite », « dégénérée » que des agressions violentes ont été rapportées en France, à Libourne, Marseille, Metz, Nyons, Toulouse, Montpellier, et dernièrement Paris, sans compter celles qui ne sont pas parvenues à l’oreille de médias ou pour lesquelles les victimes n’ont pas porté plainte. Elles ont aussi parfois un caractère raciste, islamophobe ou antisémite. Elles sont la concrétisation de la libération de paroles LGBTIphobes qui a marquée le quinquennat qui s’achève. Ces 5 années ont aussi été marquées par des entraves à la visibilité des LGBTI de la part des pouvoirs publics, notamment par les restrictions (de dates, de parcours) imposées à certaines Marches des Fiertés et marches de lutte contre le sida le 1er décembre. La façon dont les gouvernements sortants ont mené l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, puis le sacrifice des autres promesses, enfin leurs choix dans le cadre de l’usage à outrance de l’état d’urgence sont responsables de cette situation. Ailleurs, dans le monde, les violences LGBTIphobes également élevées, cautionnées ou institutionnalisées par les gouvernements et parfois leurs populations. Russie, Serbie, Turquie, Tunisie, Maroc, Afrique subsaharienne (p. ex. en Ouganda), Amérique Latine (p. ex. au Brésil), Inde, Indonésie : les exemples d’agressions, d’arrestations, de tortures, de meurtres, s’accumulent, et notre inquiétude est immense ! Dernièrement, c’est de Tchétchénie que sont venus des témoignages d’arrestations et de violences : au moins une centaine de personnes auraient été arrêtées suite à des opérations de large ampleur, exploitant en particulier les réseaux sociaux, elles auraient été placées en détention dans les geôles du régime, dont la forme pourrait s’apparenter à celle de camps, et torturées, au point que plusieurs personnes auraient perdu la vie. Les témoignages sont pour le moment assez peu nombreux, mais une ligne d’urgence a été mise en place par des activistes russes. C’est une nouvelle et dramatique application par l’un de ses francs soutiens de la politique répressive que poursuit Poutine depuis des années. Un bilan qui pèse également lourd en matière de santé, puisque l’augmentation des contaminations, notamment par le VIH et aux hépatites, se poursuit. Chaque violence et discrimination LGBTIphobe pèse sur notre santé, mentale et physique, dépression, suicides, conduites à risque, éloignement du système de santé, exposition et contaminations aux VIH et aux hépatites, nous éloigne de l’accès à l’éducation, à l’emploi, au logement. La sérophobie et les LGBTIphobies s’entretiennent par ailleurs mutuellement. L’appel complet sur : https://www.actupparis.org/spip.php?article5616