Les LGBTIphobies d’État sont-elles vraiment de l’histoire ancienne en France quand :
- le gouvernement traite nos familles et nos projets d’enfants (PMA, GPA, filiations…) comme des objets de discours et offre une tribune institutionnelle à l’expression des propos homolesbotransphobes ?
- l’État mène une politique violente à l’égard des personnes migrantes, en les discriminant dans l’accès au logement, au travail, le droit au séjour, dont de nombreuses personnes LGBTI ?
- l’État oblige les migrantEs LGBTI à prouver leur sexualité et leur transidentité aux administrations pour avoir le droit de séjourner en France, via le dispositif de l’asile, dont on a bien vu pour Moussa qu’il n’était absolument pas protecteur : liberté de circulation et d’installation pour tousTEs !
- la députée macroniste Laurence Vanceunebrock-Mialon remet en doute l’orientation sexuelle de Moussa et entretient la logique de suspicion à l’égard des migrantEs, alors qu’il se trouverait de toute manière en danger s’il était renvoyé dans son pays, son homosexualité ayant été largement médiatisée : homophobe !
- nos luttes sont instrumentalisées à des fins racistes, sexistes et impérialistes ?
- on ne dispense pas les trois séances obligatoires d’éducation à la sexualité et qu’on laisse à la fois se propager des stéréotypes sur la maladie et les modes de transmission du VIH, et se contaminer chaque année des milliers de jeunes, en particulier des jeunes pédés qui représentent plus du tiers des contaminations chez les jeunes et dont le nombre des contaminations est en augmentation ?
- l’État ne fait rien contre les persécutions massives ciblant les jeunes LGBTI à l’école, dont on sait pourtant qu’elles ont des conséquences dramatiques sur nos résultats scolaires, notre confiance en nous et notre santé ?
- l’aide sociale à l’enfance n’assume pas son rôle, et refuse de reconnaître la minorité à une majorité de jeunes migrantEs, les envoyant à la rue et les exposant aux contaminations ?
- l’État pénalise les clients des travailleurSEs du sexe, accroissant leur précarité et leur fragilité et diminuant leur pouvoir de négociation pour le port du préservatif face aux clients ?
- des séropos sont victimes de discriminations dans tous les domaines de la vie, que ce soit l’embauche, le travail, la santé, l’emprunt, et que l’État laisse faire ?
- des séropos sont à la rue ou vivent dans des logements exigus, sont isolés, en dépression, avec seulement l’allocation adulte handicapée pour survivre, alors que ces facteurs sont précisément corrélés à la bonne observance du traitement et conditionnent le succès thérapeutique ?
- l’État ne permet pas un changement de l’état civil libre et gratuit et continue à infliger des violences médicales aux personnes trans et intersexes ?
- les violences policières s’abattent sur les séropos, étudiantEs, travailleurSEs, migrantEs, trans*, travailleurSEs du sexe, usagerEs et travailleurSEs des drogues, habitantEs des quartiers populaires ?
- on observe un démantèlement de l’hôpital public et une maltraitance des personnels soignants, à qui on ne donne pas les moyens d’accomplir correctement leur mission, alors qu’ils sont en première ligne dans l’accueil des patients ?
- l’offre de dépistage reste désespérément sous dimensionnée, ne permettant pas à touTEs ceLLEux qui en auraient besoin de se faire dépister régulièrement conformément aux recommandations de la Haute autorité de santé, alors que l’on sait aujourd’hui que le dépistage est central pour interrompre la transmission du VIH ?
- Macron affirme que la manif pour tous a été humiliée et crache à la figure des familles homoparentales en faisant devant les évêques un éloge de l’Église catholique, dont il prétend qu’elle les accompagnerait ?
- dans les prisons les personnes trans sont incarcérées dans des départements ne correspondant pas à leurs genres ?
La réponse est non !
Les politiques répressives du gouvernement ciblent toujours les mêmes minorités et les surexpose aux contaminations !
Act Up-Paris exige :
- L’ouverture de la PMA/GPA pour tousTES.
- Le changement d’état civil libre et gratuit.
- Les trois séances obligatoires d’éducation à la sexualité dans les établissements scolaires.
- Que l’Education Nationale prennent ses responsabilités face aux persécutions massives ciblant les jeunes LGBTI à l’école.
- Une meilleure qualité de l’offre de dépistage.
- La libre circulation et d’installation de tousTEs.
- La révocation de l’état d’urgence.
- L’abrogation de la loi pénalisant les clients des travailleurSEs du sexe.
- La démission immédiate de Laurence Vanceunebrock-Mialon
Que la France balaie devant sa porte avant de donner des leçons à la terre entière !
Act Up-Paris
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