Ce lundi 15 Avril 2019, le co-président d’Act Up-Paris, accompagné de Maître Tewfik Bouzenoune, a été mis en examen par une juge d’instruction au tribunal de grande instance (TGI) de Paris. Cette mise en examen fait suite à la plainte pour « Diffamation publique envers un citoyen chargé d’un mandat public » , déposée par la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
Sa plainte fait suite à la campagne lancée par Act Up-Paris à partir du 5 mai 2018 dénonçant la fin de l’aide au transport pour les personnes détentrices de l’Aide Médicale d’Etat (AME). Dans cette campagne nous faisions remarquer que, suite à la décision du tribunal administratif, qui devait être appliquée sans délai, Valérie Pécresse n’avait pas respecté le jugement du tribunal et était donc en situation de « délinquance administrative ».
Le 6 juillet 2018, la justice lui donnait à nouveau tort, mais la présidente de région faisait voter en urgence de nouvelles conditions drastiques et irréalisables d’obtention de la réduction. Son comportement justifiait à nouveau notre campagne la dénonçant comme « délinquante ».
Non contente de saboter la lutte en limitant la mobilité des personnes concernées et de se rendre complice de l’épidémie de VIH/Sida, la présidente de région tente d’instrumentaliser la justice pour exercer une violence symbolique contre les plus précaires des francilienNEs dont les sans-papiers.
Comme Nicole Belloubet avec le Génépi, Valérie Pécresse tente de bâillonner les associations qui se dressent contre sa politique funeste. Cette manœuvre, dans un moment de répression et de violences tous azimuts, apparaît comme une tentative d’intimidation du pouvoir contre la société civile. Ces atteintes à la liberté d’expression et un retour sur les acquis de nos luttes ne laissent rien présager de bon quant à la politique de lutte contre le sida de la région Ile-de-France, première région métropolitaine en terme de contamination au VIH.
En tout état de cause, le financement du festival Solidays par la région Ile-de-France ne saurait être un cache sexe pour justifier l’attaque et la censure d’une association historique de la lutte contre le sida qui fête ses trente ans de combat cette année.
Act Up-Paris exige :
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Que Valérie Pécresse cesse de faire sa campagne politicienne sur le dos des malades du sida et des sans-papiers;
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Qu’elle s’engage à revenir jusqu’à la fin de son mandat à la réduction (initialement mise en place par la région lors de la mandature précédente) à 75% sur le pass Navigo pour les personnes détentrices de l’AME ;
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La fin des poursuites contre notre association.