Cela fait 30ans que nous existons et cela fait 30ans que nous sommes dans les luttes: sida lgbt sociale. Nous avions subi les « pédés au bucher », les reformes pour sauver l’hôpital, la justice, l’école, les universités, la recherche.A chaque fois les manifestations sont la, la prise de conscience des politiques est déclarée et les reformes appliquées. A chaque fois le même résultat et le même constat: La reforme n’a pas été assez loin. 2019 fut une année éreintante dans ces luttes.
Nous demandons et continuerons de demander des rendez-vous. Les ministres, les députéEs, les senatrices de tout bords sont contactéEs, afin de les avertir des conditions d’accès au matériel stérile pour les usagers de drogues par injections, en interassociatif pour alarmer sur la situations des personnes trans incarcéréEs, pour rappeler que l’épidémie, quelques soient les nouveaux chiffres de contaminations, est une épidémie politique, c’est à dire liées aux politiques et conditions sociale de la population. Mais les politiques favorisant l’épidémie continue malgré tout.
Les rendez-vous pris depuis septembre sont annulés ou alors tournent au marché de la solution miracle. Les mêmes qui votent la diminution des crédits des hôpitaux et qui ont voté la loi scélérate dites asile et immigration, permettant l’enfermement d’enfant pendant 3 mois, nous demande maintenant des solutions sur la situation d’autres populations, sans aucun mot pour les personnes qui dans les centres de rétentions se suicident plutôt que d’être expulser. Sans aucun mot à part pour les réprimander pour les soignantes qui se tuent et les soignées qui meurent sur les brancards.
Ils nous demande de venir leur expliquer encore et encore la situation de l’épidémie de VIH, mais lorsque nous leur disons sur tout les tons qu’ils font fausse-route, ils ne nous écoutent pas. Ces gens ne savent pas ce qu’ils font et veulent de nous des solutions miracles qui ne changent en rien les fondamentaux de leurs politiques.
Et cela devient clair lorsqu’on écoute Gabriel Attal, conjoint du responsable des investitures aux législatives de LREM, dire merci au Resto du coeur car eux, comme toutes les associations, permette à l’Etat de faire des économies dans la lutte contre la précarité. Ce pistonné se réjouit que les pauvres doivent se débrouiller touTEs seulEs. Quelques jours plus tard, Anas k., par son geste politique et la lettre qui l’accompagnait, a fait tomber les masques de la republique en marche: en plus de nous tuer, ils tentent de nous faire taire jusque dans nos lits d’hopitaux. Ils nous souhaitent, nous les pauvres, les pas-comme-les-jeunes-cadres-dynamiques, mortEs. MortEs 2fois: en parole et en actes.
Ils se servent de nous, les associations, les syndicats, comme de boucliers et comme magiciens. Mais nous ne sommes plus dupes. Et nous ne sommes pas non plus des maraines la fee leur permettant d’eteindre les contestations par un simple « Shazam ». Nous sommes contructifs et nous avons des solutions qui pourrait sauver beaucoup de monde mais l’Article 223-13 du code pénal nous en empêche. Alors voilà une alternative a cela:
DONNEZ NOUS LES MANETTES. NE NOUS ECOUTEZ PLUS, OBEISSEZ!
- Le maintien de l’AAH quelques soit votre statut maritalke, OBEISSEZ,
- La généralisation de l’acces au dépistage gratuit dans les laboratoire de ville, OBEISSEZ
- le maintien de l’accès à la complémentaire santé solidaire pour tout demandeur d’asile sans délais de carence, OBEISSEZ
- l’intégration de l’Aide Médicale d’Etat (AME) au droit commun de la Sécurité Sociale, OBEISSEZ
- la démédicalisation et la déjudiciarisation des parcours de transition OBEISSEZ
- l’arrêt des mutilations intersexes OBEISSEZ
- l’abrogation de la loi de pénalisation des clients d’avril 2016 OBEISSEZ
- l’abrogation de la loi de 1970 relative à l’usage de stupéfiants OBEISSEZET SI VOUS NE VOULEZ PAS ALORS DEGAGEZ
Nous vous invitons donc touTEs seropos, seroneg, jeunes, vieux, pauvres, riches, hommes, femmes, trans, cis, inter, pédé, gouine, bi, hétéroTEs à nous suivre ce soir et merci d’être la. Mais nous vous disons aussi que notre marche ne suffira pas à les faire obéir ou à partir. Faites grève autant que vous le pouvez et aller manifester le 5 décembre pour qu’ils comprennent qu’il n’ont plus le choix. Nous n’avons jamais eu besoin d’eux et même pire de leur départ dépend notre survie.
A ce soir au cip20 et à jeudi.