Les Etats du G8 ont lancé le Fonds mondial pour répondre à la menace que représente l’épidémie de sida. Pourtant, il est de plus en plus clair que ce fonds est une mascarade. Les contributions des Etats riches sont ridicules (elles représentent moins de 1 milliard d’Euros pour 2002 alors que les besoins ont été évalués à 12 milliards d’Euros par an).
Aujourd’hui, si 10 000 personnes meurent chaque jour du sida, c’est avant tout parce que les États riches refusent de payer l’achat d’antirétroviraux, et que les organismes internationaux, OMS en tête, cautionnent cette attitude.
C’est pourquoi une quinzaine de militants d’Act Up-Paris ont interpellé le Dr Nabarro, responsable de l’OMS, au cours de la conférence organisée par l’Ambassade de Norvège intitulée Le sida : un enjeu de sécurité globale qui s’est tenue à Paris, vendredi 25 janvier 2002.
L’OMS doit s’engager clairement sur le rôle du Fonds global et exiger que 30% de ses ressources soient consacrés à l’achat d’antirétroviraux, conformément à la demande portée par plusieurs centaines d’organisations et des milliers de personnes à travers l’Appel de Ouagadougou lancé lors de la conférence internationale sur le sida en Afrique en décembre dernier.
Lundi 28 janvier, au cours de la réunion du Fonds mondial à Genève, l’OMS devra choisir son camp.