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Personne ne connaît le nombre de personnes séropositives en France. Le système de surveillance épidémiologique qui permettrait de le savoir est aujourd’hui bloqué par Lionel Jospin. Le dispositif de Déclaration Obligatoire de Séropositivité (DOS) qui devait être mis en place au plus tard en janvier 2002 ne sera vraisemblablement pas opérationnel avant les élections.

Aujourd’hui, mercredi 6 février 2002, une vingtaine de militants d’Act Up-Paris occupent le siège national du Parti Socialiste, à Paris, pour dénoncer ce blocage politique du nouveau dispositif de surveillance de l’épidémie de VIH/sida.

Les images de
l’action

entrée au ps (vidéo format quicktime)
première rencontre (vidéo format quicktime)
Matignon au téléphone (vidéo format quicktime)
Seconde rencontre (vidéo format quicktime)

Une surveillance épidémiologique indispensable

En France, la surveillance de l’épidémie n’est fondée que sur la déclaration des cas de sida avéré, c’est-à-dire à un stade déjà très avancé de l’infection. La séropositivité seule n’est pas prise en compte. Ce système ne permet pas de mesurer la dynamique des nouvelles contaminations.

Elaborée en juin 2000 avec les associations de lutte contre le sida et de défense des droits de l’homme, la DOS garantit la confidentialité des données transmises tout en permettant une surveillance fiable et rapide des nouveaux cas de séropositivité.

Aujourd’hui, ce système n’est toujours pas mis en place, alors qu’il est indispensable : sans chiffres fiables, comment avoir une vision de la dynamique de l’épidémie ? Comment savoir où porter prioritairement les efforts de prévention ? Comment anticiper les besoins des services hospitaliers et du système de santé face à l’arrivée de nouveaux patients ?

1997-2002 : Jospin n’a jamais parlé du sida

Depuis qu’il est au gouvernement, Lionel Jospin n’a jamais parlé de la situation épidémiologique en France. Il n’a jamais parlé du sida, sinon en Conseil des Ministres pour censurer à deux reprises des campagnes de prévention.

Aujourd’hui, Lionel Jospin veut continuer à garder le silence et bloque la production de données épidémiologiques. En occupant le siège de son parti, Act Up-Paris lui donne l’occasion de parler enfin du sida et d’annoncer en Conseil des Ministres la date d’entrée en vigueur de la DOS.