Le Fémidom est un outil de prévention indispensable pour lutter contre la propagation de l’épidémie de sida, empêcher la contamination par les MST et les grossesses non désirées. Il est d’autant plus urgent et impératif de le rendre accessible que les femmes sont de plus en plus nombreuses parmi les nouvelles contaminations.
Dans l’Essone, par exemple, les enquêtes et études conduites par le département sur l’épidémiologie, l’acceptation du préservatif masculin et l’historique du préservatif féminin, ont, comme ailleurs, mis en évidence que : la contamination par voie hétérosexuelle est en augmentation, les MST sont en recrudescence, la proportion de femmes touchées par le VIH est croissante.
C’est pourquoi le département avec différents partenaires (AIDES Essonne, Conseil Général, CPAM et DDASS, pharmaciens et répartiteurs), un an après une campagne « capote + gel à 1 Franc », a organisé à l’occasion du 1er décembre 2001 une campagne de vente de Fémidon à 1 franc dans le but de rendre les femmes plus indépendantes et actrices de leur prévention. Dans le même temps, le gouvernement, lui, poursuit sa politique d’inertie. Ainsi, la DGS se contente de distribuer quelques centaines de Fémidons aux associations de lutte contre le sida qu’elle connaît.
Cette attitude donne le ton. Dans le Val de Marne, les élus ont estimé qu’une étude d’acceptabilité du produit suffirait. Une de plus… Un peu partout le Fémidon reste mal connu, mal diffusé, trop cher et donc inutilisé.
Act Up exige une large mise à disposition du Fémidom (pharmacies, grandes surfaces, distributeurs dans les lieux publics, etc.) et la réduction drastique de son prix. En bloquant sa distribution, l’État se rend complice de la propagation du virus.