A partir de l’automne prochain, les pouvoirs publics lancent une enquête sur les conditions de vie des personnes atteintes par le VIH. Joliment baptisée VESPA, elle est d’une ampleur inédite en France : 3.000 personnes seront interrogées sur 87 établissements dans toute la France métropolitaine. Les personnes interrogées doivent avoir plus de 18 ans, se savoir infectées par le VIH depuis plus de 6 mois et être suivies en milieu hospitalier, en consultation externe.
L’enquête cherche à cerner l’ensemble des conditions de vie : histoire de l’infection, accès aux traitements, environnement social, affectif, conjugal, insertion professionnelle, sexualité ou encore parentalité. Cela donne un questionnaire très lourd (45 minutes en face à face d’un enquêteur, en plus d’un auto-questionnaire d’un quart d’heure). Si vous êtes sollicitéE (soit directement par un enquêteur, soit par l’intermédiaire de votre médecin), vous devez être conscientE de cette contrainte. Si vous acceptez, vous aurez à signer un consentement puis à répondre au questionnaire. Certaines questions sont très intimes (affectivité, sexualité) mais l’anonymat est garanti.
La réalisation de cette enquête prend du temps et nécessite beaucoup de logistique. De ce fait, il a été décidé très vite de la cantonner au milieu hospitalier, des personnes ont ainsi dû être mises de côté. C’est le cas des personnes atteintes suivies dans le privé, des détenus et des séropositifVEs des départements français d’Amérique. Des études spécifiques doivent être mises en place.
Malgré ces réserves, Vespa reste un outil essentiel pour mieux décrire le quotidien des séropositifVEs et leurs besoins. A partir d’octobre, donc, si vous êtes sollicitéE, n’hésitez pas à y consacrer un peu de votre temps.