Les COTOREP et les CAF semblent parfaitement s’accorder pour considérer que les malades du sida n’ont plus besoin de l’A.A.H. Délais incroyables longs avant les décisions, dossiers fréquemment perdus, absence d’information, erreurs d’adresse dans les convocations, accueil particulièrement bâclé, voire méprisant, remarques quasi criminalisantes, refus non expliqués, pour les COTOREP. Prise en compte d’indemnités journalières exonérées, erreurs de calcul multiples, délais deux fois plus longs que pour les autres allocations, pour les CAF. L’obtention de l’A.A.H et des pensions d’invalidité est devenu un véritable parcours du combattant pour les malades du sida . De plus en plus rares sont ceux qui y parviennent.
Act Up-Paris n’a cessé de rappeler aux demandeurs que les dossiers médicaux devaient être extrêmement complets. Nous sommes souvent intervenus pour que les COTOREP ne laissent pas six mois dans l’attente des malades précarisés. Force est de reconnaître que cela ne suffit plus. Le sida n’est plus un handicap, les classements à 80% d’invalidité sont de plus en plus rares. Ne parlons pas des renouvellements d’A.A.H. Certes, sur le plan charge virale, bien des patients vont mieux. Mais, rappelons une fois de plus la circulaire publiée le 25 août 97 indiquant que «si les nouvelles thérapies apportent une amélioration de l’état général d’un certain nombre de personnes attteintes, cette amélioration n’est pas assurée à long terme.» Les COTOREP n’ont pas à renvoyer autant de demandeurs avec un simple pourcentage abstrait les privant d’allocation, et surtout pas en cachant derrière des critères médicaux ce qui ressemble trop à des restrictions budgétaires sur le poste sida.
N’hésitez pas à présenter des recours.
Vous risquez fort d’être traités comme des parasites, écoutés en cinq minutes, mais il y a matière à se battre.
Votre demande doit être appuyée, autant que possible par un bilan social très précis s’ajoutant à votre dossier médical bétonné. Faites vous accompagner pour y être plus fort.
De notre côté, nous avons bien l’intention de demander des comptes à un organisme qui ne joue plus son rôle et qui ne peut continuer ainsi, en absence de toute transparence.