sit-in organisé devant le parlement marocain à Rabat par la Coalition Marocaine pour défendre le droit aux soins et à l’accès aux médicaments. En réaction à cet inadmissible usage de la violence une quinzaine de militants d’Act Up-Paris zappe aujourd’hui l’ambassade du Maroc à Paris, aux cris de «malades tabassés, malades assassinés», «États-unis assassin, Maroc complice», «des génériques pas des monopoles», «accords de libre échange mort sous brevet», ou encore «au Maroc, les labos font la loi, État complice, État policier »[Les militants d’Act Up-Paris ont été arrêtés à l’issue de cette action. Lire à ce sujet ce [second communiqué de presse ]].
Depuis plus d’un an, le Maroc subit la pression des États-Unis pour accepter un accord de libre échange aux conséquences particulièrement dramatiques pour la population, notamment dans le domaine de la santé et de l’accès aux médicaments.
Le Ministère des Affaires Étrangères reconnaissait mardi dernier que cet accord contient effectivement des dispositions plus restrictives que les accords internationaux de l’OMC. Les conséquences directes en seront un renforcement de la protection de la propriété intellectuelle sur les médicaments ayant pour effet d’entraver la production et la commercialisation des génériques au Maroc et donc de condamner les malades ne pouvant payer le prix des médicaments vendus par les multinationales.
C’est pour dénoncer cette situation et l’opacité totale des négociations que la coalition marocaine regroupant une trentaine d’organisations se rassemblaient mercredi soir devant le parlement. L’unique réaction à cette demande légitime a été l’envoi des forces de l’ordre qui n’ont pas hésité à molester les manifestants dont certains ont du être conduit à l’hôpital et mettront plusieurs semaines à se remettre de leurs blessures.
Au nom de la déclaration «ADPIC et santé publique», signée en novembre 2001 à Doha par l’ensemble des États membres de l’OMC, dont le Maroc et les États-Unis, le gouvernement a non seulement le droit et mais aussi le devoir de refuser les exigences américaines. Entre les besoins de sa population et les intérêts américains le gouvernement marocain doit aujourd’hui choisir.
Mercredi 28 janvier au soir, la police marocaine dispersait à coup de matraque le