Il a déjà été tenté (notamment lors d’une table ronde spécifiquement consacrée au sujet) de recenser les interactions possibles entre drogues et safe sex. Le souci pour faire ici un tour exhaustif de ces interactions c’est leur dénombrement puisque celui-ci peut être calculé comme suit : (nombre de produits disponibles) X (nombre de combinaisons possibles entre ces produits) X (nombre de niveaux de dosages possibles) X (nombre de réactions différentes selon les organismes) X (nombre de réactions différentes selon les habitudes) X (nombre d’états dans lesquels on se trouve avant de consommer) X (nombre de cadres de baise) X (nombre de personnes présentes dans ce cadre) X (nombre de préférences sexuelles)… élevé à la puissance safe-control intégré.
Ce nombre étant plus adapté à la physique nucléaire qu’à un message de
prévention, il semble important de poser quatre règles absolues qui sont valables autant pour protéger son plaisir que pour protéger sa vie et celles des autres :
– synthétique ou naturelle, une drogue est un produit inerte qui ne possède pas de volonté propre ;
– celui ou celle qui prend des drogues quand il baise est doublement responsable puisqu’il explore de lui-même deux territoires sur lesquels il est seul maître ;
– celui ou celle qui utilise sa consommation de drogue comme excuse pour faire n’importe quoi est une pauvre fille qui ferait effectivement mieux d’aller jouer à l’élastique sous cacolac ;
– trop de drogue tue la drogue.