Jacques Chirac a choisi de nommer les pire représentants de la dérive sécuritaire à la tête de son gouvernement. Compte tenu de la velléité de ces deux hommes à reprendre à leur compte le discours de l’extrême droite, c’est une nouvelle impulsion vers le pire.
Lors de son précédent passage au ministère de l’intérieur, Nicolas Sarkozy s’était illustré par son acharnement contre les minorités les plus touchées par le VIH (prostituéEs, droguéEs, étrangerEs…). Dominique de Villepin n’est revenu sur aucune des mesures de son prédécesseur en refusant même l’évaluation de la Loi sur la Sécurité Intérieure promise par Sarkozy. Il a finalement marqué son mandat place Beauvau par un plan sur l’immigration qui procède d’une nouvelle étape dans l’oppression des étrangerEs.
Depuis son arrivée à la tête de l’UMP, Nicolas Sarkozy s’est quant à lui illustré par son refus d’exclure le député homophobe Christian Vanneste comme il l’avait promis le 26 janvier dernier. Ce refus, alors qu’il avait par ailleurs admis que les propos tenus étaient «inacceptables», a fait voler en éclat la mascarade de son homophilie affichée. Cette attitude illustre, en tout cas, en quelle estime il tient l’éthique quand celle-ci rentre en concurrence avec ses calculs opportunistes.
Plutôt que de répondre à la contestation du tout libéral exprimée dimanche, Jacques Chirac entérine la logique de guerre aux pauvres en choisissant ses pires stratèges. Nous le disions déjà en mai 2002 mais cela n’aura jamais été aussi vrai : Le Pen a gagné les élections.