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A partir du 1er janvier 2005, nous aurons à payer 1 euro pour chaque consultation ou acte médical. C’est une des mesures phares de l’UMP pour combler le «trou-de-la-Sécu» et précariser un peu plus les malades. Les responsables techniques du ministère planchent encore sur le mode de perception de cette gabelle sur la maladie. Une chose est sûre : la mesure va coûter plus cher qu’elle ne rapportera, ce qui nous garantit des hausses du forfait à très court terme.

Nous avons déjà dit tout le mal que nous pensions de cette disposition. Il est temps de s’y opposer.

Dans un premier temps, nous vous proposons d’envoyer le courrier suivant, adapté selon vos goûts, au ministre de la Santé (qui risque fort de ne plus être Philippe Douste-Blazy), au Président de la République (qui a toutes les chances d’être encore Jacques Chirac), à votre députéE ou encore à votre Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM).

Ce courrier vous permet aussi de savoir approximativement combien cette mesure va vous coûter l’année prochaine.

Madame, Monsieur,
Le 1er janvier 2005, le «forfait médical» entrera en vigueur. Nous serons tenuEs de payer 1 euro pour chaque consultation ou acte médical. Je suis séropositifVE/malade du sida.

En 2004, j’ai eu besoin des consultations et actes médicaux suivants :

Consultations

Infectiologue : ____ fois

Virologue : ____ fois

Généraliste : ____ fois

Hépatologue : ____ fois

Cardiologue : ____ fois

Gynécologue : ____ fois

Dentiste : ____ fois

Ophtalmo : ____ fois

Dermatologue : ____ fois

Sexologue : ____ fois

Endocrinologue : ____ fois

Consultations d’observance : ____ fois

Autres :___________________________

Examens

Examens sanguins VIH (charge virale, CD4) : _____

Examens hépatites : _____

Fibrose : _____

Dosages plasmatiques : _____

Tests de résistance : _____

Ostéodensitométrie : _____

Autres : _____________

Si j’avais eu à m’acquitter du forfait médical, j’aurais eu à payer la somme de ___________ euros.

Ce montant, une personne en meilleure santé que moi n’aurait pas à la débourser. Je suis donc pénaliséE du seul fait de mon statut sérologique. Cette mesure me remplit de colère. Je demande aux CPAM de refuser d’en être complices. Je demande aux parlementaires d’exiger l’abrogation de cet impôt sur la maladie. Je demande au gouvernement d’en suspendre l’application. Je demande au Président de la République de se prononcer sur cette disposition qui pénalise gravement les malades et les handicapéEs.

Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de ma colère.