Ce contenu a 19 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

Aujourd’hui, la chambre d’instruction de Toulouse a confirmé le maintien en détention provisoire d’un homme séropositif suite à la plainte de son ex-femme qui l’accuse de l’avoir contaminée. Pourtant rien ne permet ni de connaître lequel des partenaires est à l’origine de la contamination ni d’établir qu’il y ait eu volonté de transmettre le virus du sida.

C’est la première fois que la détention provisoire est utilisée dans le cadre d’une affaire de pénalisation de la transmission du VIH.

Au moment même où la justice française est discréditée parce qu’elle bafoue la présomption d’innocence, la chambre d’instruction de Toulouse place un malade en détention provisoire du simple fait de sa séropositivité. Si les tribunaux suivent l’exemple de Toulouse, c’est l’ensemble des 200 000 séropositifVEs françaisES qui peuvent être placéEs en détention provisoire dès lors qu’une plainte est déposée contre eux.

En légitimant ici l’emploi de la détention provisoire, l’arrêt que vient de rendre la chambre d’instruction de Toulouse ouvre la voie à la création de centres d’isolement pour personnes séropositives.

Cette affaire confirme à nouveau les craintes des associations quant à la pénalisation de la transmission du VIH. En plaquant des considérations morales sur des faits médicaux qu’elle ne peut et ne doit en aucun cas prendre en charge, la justice ne fait que formaliser les peurs irraisonnées de la société vis-à-vis de l’épidémie de sida.

Act Up-Paris et Act Up-Toulouse exigent :

– la libération immédiate du prévenu
– l’arrêt immédiat de cette dérive judiciaire