Après avoir été condamné en première instance par le Tribunal de Lille pour des propos tenus dans la Voix du Nord et Nord Eclair, Christian Vanneste persiste et récidive dans les injures homophobes.
Dans l’émission de Jean-Marc Morandini sur Europe 1 le 10 mai 2006, Christian Vanneste répète que le comportement homosexuel est inférieur moralement au comportement hétérosexuel, et estime qu’il existe « un lobby terroriste sur le plan intellectuel » qui fait « régner la terreur ». Il va même jusqu’à affirmer, sans craindre le ridicule, que sa condamnation par le tribunal serait « un attentat contre la démocratie » car il estime que ses déclarations relèvent de la simple liberté d’opinions.
SOS homophobie, Act Up-Paris et le SNEG rappellent que M. Vanneste n’a pas été condamné pour ses opinions, mais pour injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle, ce qui constitue un délit.
Nos trois associations estiment qu’il est tout à fait possible de débattre sur des questions d’actualité (mariage des couples de même sexe ou homoparentalité par exemple) et de prendre position sur ces sujets sans injurier des personnes en raison de leur orientation sexuelle et sans inciter à la haine.
Quant à la liberté d’opinion, M. Vanneste oublie qu’aujourd’hui ce sont les homosexuels qui se font injurier, tabasser, tuer, en raisons des propos homophobes tenus au nom de la soi-disant liberté d’opinion qu’il prétend défendre. L’injure, l’appel à la haine et à la discrimination en raison de l’orientation sexuelle ne sont pas une opinion, ce sont des délits.
Nos associations condamnent une nouvelle fois les propos de Christian Vanneste et appellent le Président de l’UMP à en tirer les conséquences en l’excluant de son parti comme il en avait pris l’engagement le 26 janvier 2005.