Ce contenu a 18 ans. Merci de lire cette page en gardant son âge et son contexte en tête.

Impact sur l’observance d’un retour temporaire au pays des migrants d’origine africaine infectés par le VIH et traités par antirétroviraux.

Il s’agit d’une étude de cohorte, multicentrique (19 centres hospitaliers), prospective, c’est-à-dire mise en place pour décrire les comportements de personnes migrantes à l’occasion de séjours transitoires au pays.

Qui peut participer à cet essai ?

Des personnes originaires d’Afrique Sub-saharienne, qui ont en projet un retour au pays, séropositives, ayant une charge virale inférieure à 200 copies/mL ; un traitement antirétroviral stable (comprenant soit une IP soit un INNTI), dont on ne prévoit pas de changement jusqu’au retour en France. La durée du séjour doit être comprise entre 15 jours et 6 mois au maximum. L’étude concerne 250 personnes, bénéficiant d’une prise en charge par l’assurance maladie.

Quel est l’objectif de l’essai ?

L’idée principalement est de décrire l’évolution de l’observance aux traitements au cours d’un séjour au pays, observance évaluée à l’aide d’un questionnaire et de dosages pharmacologiques. Mais plusieurs objectifs secondaires sont posés : évaluer les raisons qui peuvent amener des difficultés d’observance, alors que les personnes sont très observantes avant le départ ; suivre la charge virale et le taux de CD4 au retour. A l’aide d’auto-questionnaires et d’entretiens, des informations plus précises permettront de décrire la nature des séjours, les difficultés pratiques (stockage des médicaments, prise à des heures régulières), la prévention possible, les problèmes de santé liés au changement de milieu et de climat, etc.

Comment se déroule l’essai ?

Les inclusions durent 2 ans, le suivi s’effectuera sur 2 mois et demi après le retour du voyage. L’étude prévoit 3 visites .
– Une première visite (V0), avant le départ, pour recevoir les conseils habituels concernant les difficultés éventuelles du séjour, les vaccins recommandés. Un examen clinique et une prise de sang (charge virale, CD4, dosages des antirétroviraux, sérothèque) seront réalisés. Un questionnaire concernant le séjour, le traitement antirétroviral et de prophylaxie, les vaccins liés au voyage prévu.
– Une deuxième visite (V1) dans les 8 jours suivant le retour.
– Une troisième visite (V2) 8 à 12 semaines après le retour.
Au cours des deux dernières visites, un examen clinique et une prise de sang afin de faire un bilan biologique seront effectués. A chaque visite un questionnaire sera à remplir, le premier concernera les jours qui précèdent le retour, l’autre la reprise du quotidien plusieurs semaines après le retour.
L’évaluation se basera sur l’observance aux traitements à l’aide des données d’un auto-questionnaire et des dosages pharmacologiques (concentrations minimales du matin) réalisées avant le voyage (V0), en cours (V1) et au retour (V2).

Notre avis

On connaît mal les difficultés et aussi les conséquences d’un retour transitoire au pays pour les migrants. Avant de partir, ces personnes expriment souvent la crainte du séjour, de voir leur santé mis en danger par le changement de vie, de climat et de société. La difficulté de prendre le traitement peut être due à la nécessité de garder le secret de la séropositivité. Cette étude peut aider au moment du voyage sur plusieurs points : prévoir les changement d’horaires, les difficultés administratives, la sécurité des bagages ; anticiper la prévention des maladies tropicales, les conséquences du changement de zone géographique et climatique (accès à l’eau potable par exemple) ;mieux permettre la réadaptation au sein de la famille, de la société avec ses interdits et ses repères culturels.

Qui contacter ?

– Investigateurs principal : Dr Sophie Abgrall, Hôpital Avicenne à Bobigny (93), Tél : 01 48 95 54 21
– Permanence d’Act Up : mardi, mercredi, jeudi, de 9 H à 13 H au 01 49 29 44 82