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Essai pilote, en ouvert, multicentrique, évaluant le score génotypique de sensibilité du GW433-908 / ritonavir en une prise par jour, chez des patients en échappement virologique d’au moins une première ligne de traitements par antiprotéase. C’est un essai issu de l’industrie pharmaceutique.

à qui s’adresse cet essai ?

À 40 malades non hospitalisés, ayant une charge virale supérieure à 1.000 copies/ml et n’ayant jamais été traités par amprénavir.

commentaire

Cet essai présente plusieurs avantages : il s’adresse aux malades ayant déjà été traités, et ayant déjà eu des résistances aux antiprotéases, et cela concerne encore trop peu d’essais. Un autre avantage est de proposer un traitement en une prise unique par jour, ce qui est toujours plus facile à prendre, et à suivre sur la durée. Mais il faut pour cela que les autres médicaments prescrits pour compléter la thérapie soient également en une seule prise par jour pour que l’allégement soit maximal. Il est à noter qu’un suivi des effets indésirables graves et « non-graves » est effectué non seulement par une analyse bilogique et clinique, mais aussi par un questionnaire de qualité de vie.

Cependant, l’essai reste fermé aux femmes enceintes (l’effet de l’amprénavir sur la grossesse n’étant pas encore connus), aux malades ayant plus de 7 mutations selon le dernier algorithme amprénavir (cela serait pour eux sans doute sans intérêt étant donnée la quasi certitude de l’inefficacité du traitement), aux malades coinfectés avec les hépatites, aux malades ayant eu une pancréatite. Si on peut comprendre qu’un essai doit poser des critères de non-inclusion pour parvenir à son objectif, il faudrait quand même un jour que les laboratoires mettent en place des essais étudiant justement l’impact des traitements sur les malades dont les caractéristiques les excluent des études pilotes.

quel est l’objectif de l’essai ?

L’objectif principal est d’évaluer les mutations génétiques du virus et la sensibilité du GW 433-908 associé au ritonavir, basé sur la réponse virologique à 3 mois.

quels sont les critères pour y entrer ?

Etre âgé de plus de 18 ans, avoir une charge virale supérieure à 1.000 copies / ml, n’avoir jamais pris d’amprénavir (Agénérase®), avoir effectué un test génotypique (analyse des mutations du patrimoine génétique du VIH) ayant révélé au moins deux mutations du gène de la protéase (du dernier algorithme amprénavir de l’ANRS). Il y a de nombreux critères d’exclusion, commentés dans le paragraphe commentaire de la présente fiche.

quels sont les traitements proposés ?

Il s’agit d’un essai sans comparateur : il n’y aura qu’un seul bras, tout le monde reçoit le même traitement. Le GW 433908 est une prodrogue (médicament moins toxique dont le principe actif se reconstitue une fois l’absorption faite) de l’amprénavir. Il s’agit donc d’un médicament de la classe des antiprotéases. Il se présente sous forme de comprimés à 700mg. Le traitement comprend une seule prise médicamenteuse par jour de 2 comprimés de GW 433908 à 700 mg par comprimé, de 2 comprimés de ritonavir (Norvir®) 100mg, associés à un ou plusieurs autres médicaments antirétroviraux qui seront choisis en fonction des résultats des tests de sensibilité virale. Si le médecin investigateur prescrit ce traitement en association avec de l’éfavirenz (Sustiva®), il faudra effectuer un dosage plasmatique du GW 433908 et du ritonavir 15 jours après le début du traitement pour éventuellement adapter la posologie.

quels sont les critères d’évaluation ?

Le critère principal est la relation entre le génotype à l’inclusion et la baisse de la charge virale. Les critères secondaires sont le pourcentage de patients ayant une charge virale en dessous de 400 copies / ml, le pourcentage de patients avec une charge virale indétectable, le pourcentage de patients dont la charge virale baisse de plus d’un log, l’évolution des CD4, la concentration d’amprénavir et de ritonavir, l’évaluation de la tolérance, l’évolution des lipides et des glucides, et les signes cliniques de lipodystrophie.

comment se déroule l’essai ?

Cet essai se déroule sur 12 mois. Le mois qui précède le traitement, on examinera les signes de lipodystrophie, un bilan sanguin complet sera effectué, ainsi qu’un prélèvement de sang pour le test de résistance. Il y aura ensuite un entretien téléphonique à 15 jours pour suivre les éventuels effets secondaires, une visite avec prélèvement sanguin après 1 mois de traitement, puis après 3 mois, puis tous les 3 mois, jusqu’à la fin de l’essai. Une visite de suivi aura lieu un mois après la fin de l’essai.

qui contacter ?

– Investigateur principal : Dr François Raffi, CHU de Nantes – 44930 Nantes 02 99 28 45 87
– la ligne d’information d’act up-paris sur les essais cliniques les jeudi de 14h00 a 19h00 : 01 49 29 44 82