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Maire de Rueil, Patrick Ollier avait refusé en avril 2005 de marier Camille Baré et Monica Leon, deux personnes transgenres. Camille Baré était reconnue par l’état civil comme femme, pas Monica Leon. Cela suffisait à Patrick Ollier pour lui refuser l’identité de femme et de l’appeler par son prénom de naissance. Il est même allé jusqu’à demander une expertise médicale – comportement qui témoigne d’un dégoût viscéral pour les transgenres. Pourtant, alors même qu’il considérait Monica Leon comme un homme, et Camille Baré comme une femme, il a refusé le mariage parce qu’il masquerait une union homosexuelle et a eu recours à la justice pour le faire.

Une telle contradiction ne s’explique que par une haine commune pour les trans’ et les homos, le tout parsemé d’un zest de xénophobie : comme Monica était argentine en voie de régularisation, notre bon républicain a bien sûr soupçonné un mariage blanc. Pour Patrick Ollier, on ne peut pas aimer une personne étrangère sans être soupçonnée de malhonnêteté.

La haine des minorités est décidément un bon moyen de promotion à l’UMP. Faites-vous condamner pour insultes homophobes, et l’UMP garantit votre réélection, comme Christian Vanneste. Brandissez la bible dans l’hémicycle et organisez une manifestation où l’on scande « Les pédés au bûcher. » et vous serez nommée conseillère politique de Sarkozy, comme Christine Boutin.

Autant de signes forts qui indiquent que l’élection de Nicolas Sarkozy serait un vrai désastre pour les LGBT.