Après avoir essuyé un premier refus, Act Up-Paris a rencontré François Bayrou ce jeudi 29 mars. La rencontre a porté principalement sur l’engagement de la France dans la lutte contre le sida au niveau international.
François Bayrou nous a assuré que s’il était élu, il tiendrait les engagements financiers pris par la France dans le cadre du G8 pour un accès universel aux traitements, soit une contribution française d’un milliard d’euros dès 2008 (0,05 % du PIB des pays du G8). Il s’est également engagé à tout mettre en œuvre pour que les pays pauvres puissent enfin se procurer des versions génériques des médicaments vitaux – et ce malgré les brevets et l’opposition de l’industrie pharmaceutique, à l’instar de Sanofi et Abbott [[Voir la pétition du Réseau thaïlandais de personnes vivant avec le VIH/sida (TNP+) contre le laboratoire Abbott sur notre site.]].
Le candidat de l’UDF a accepté de communiquer publiquement sur ces engagements lors de la conférence VIH francophone qui se tient du 29 au 31 mars à la Cité des Sciences à Paris. Un silence de sa part décrédibiliserait les promesses tenues aujourd’hui.
François Bayrou a par ailleurs entendu les revendications d’Act Up-Paris en matière de droits sociaux et d’accès aux soins des malades étrangèrEs. Mais pour être crédible, il lui faudra s’engager publiquement, en particulier sur la revalorisation de l’AAH au niveau du SMIC et sur l’adaptation des conditions de reconnaissance du handicap pour les malades atteintEs de pathologies graves ou évolutives. Et il devra se démarquer clairement des politiques de remise en cause de la protection juridique des malades étrangèrEs, menées par la majorité à laquelle il a jusqu’à présent participé.
À ce jour, Nicolas Sarkozy est le seul candidat d’un parti de gouvernement à ne pas avoir daigné répondre aux sollicitations des associations de lutte contre le sida.