Aujourd’hui 30 mai 2007, George W. Bush a annoncé le doublement du budget du programme américain d’aide à la lutte mondiale contre le sida, qui devrait passer de 3 milliards de dollars par an à 6 milliards. Act Up-Paris demande au Président de la République, Nicolas Sarkozy, de consacrer à la lutte mondiale contre le sida un pourcentage de la richesse nationale au moins égal à celui alloué par George Bush.
D’après l’OCDE, le PIB de la France représente actuellement 1/6 du PIB des Etats-Unis. Ainsi, le montant de la contribution française ne doit pas être inférieur à 1/6 de la contribution américaine, ce qui signifie 1 milliard de dollars (750 millions d’euros). Or, d’après le Ministère des Affaires étrangères, [la contribution française s’élève en 2007 à 230 millions d’euros -> http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/actions-france_830/sante_913/lutte-contre-s
ida_2906/evenements_15266/xvieme-conference-internationale-sur-sida-13-18.08
.06_40068.html], et aucune augmentation n’est envisagée au budget 2008.
Concernant le volet traitement du PEPFAR, force est de constater que des résultats remarquables ont été obtenus, avec le financement de l’accès au traitement pour plus de 800,000 malades du sida vivant dans des pays pauvres . Act Up-Paris rappelle cependant que laisser George Bush seul maître à bord de la lutte contre la pandémie de sida est lourd de conséquences : la remise en question du préservatif, au profit d’approches irréalistes et stigmatisantes telles que l’abstinence et la fidélité. A Lagos par exemple, les Etats-Unis financent la distribution de brochures sur l’abstinence aux travailleuses du sexe, avec pour unique résultat de compliquer davantage encore le travail de promotion du préservatif que finance le Fonds mondial. La Cour des Comptes américaine a d’ailleurs épinglé l’année dernière le caractère inefficace des préceptes du volet prévention du programme sida de George Bush.