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Ce mardi 5 juin, Act Up-Paris a été reçu par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la réunion annuelle entre le chef de l’Etat et les associations au sujet de la politique de la France durant le sommet du G8, qui va s’ouvrir demain 6 juin en Allemagne.

Lors de cette réunion, Nicolas Sarkozy s’est engagé devant les quatre principales associations françaises de lutte contre le sida[1] à proposer directement à ses homologues du G8 de lancer des négociations sur « quel pays va payer combien » du coût de l’accès universel aux traitements du sida, que les dirigeants du G8 s’étaient
engagés en 2005 à atteindre d’ici 2010.

Ce mardi 5 juin, Act Up-Paris a été reçu par Nicolas Sarkozy dans le cadre de la réunion annuelle entre le chef de l’Etat et les associations au sujet de la politique de la France durant le sommet du G8, qui va s’ouvrir demain 6 juin en Allemagne.

Lors de cette réunion, Nicolas Sarkozy s’est engagé devant les quatre principales associations françaises de lutte contre le sida à proposer directement à ses homologues du G8 de lancer des négociations sur « quel pays va payer combien » du coût de l’accès universel aux traitements du sida, que les dirigeants du G8 s’étaient
engagés en 2005 à atteindre d’ici 2010.

La question de la traduction financière de l’engagement de 2005 est aujourd’hui brûlante. En effet, depuis que les dirigeants des pays les plus riches ont pris cet engagement vital il y a deux ans, ces derniers ne se sont pas clairement répartis leur participation à ce financement. Résultat : l’ONU relève aujourd’hui que le manque de
fonds de la lutte mondiale contre le sida a doublé pendant ce temps, passant de 4 milliards en 2005 à 8 milliards en 2007[[ Financing the Response to AIDS, 2006 Global AIDS Epidemic Report,
UNAIDS
.]].

Pourtant, les sommes nécessaires représentent moins de 0,1% du PIB des pays du G8[[Selon l’OCDE le PIB du G8 est supérieur à 28 000 milliards de dollars par an ; selon l’ONUSIDA les sommes nécessaires pour juguler la pandémie s’élèvent à 22 milliards de dollars en 2008.]]. Elles permettraient de mettre fin à une hécatombe qui a tué plus de 30 millions de personnes[[ Estimated number of adult and child deaths due to AIDS globally
1986-2006, in AIDS Epidemic Update, December 2006, UNAIDS
.]], dont 3 millions en 2006 uniquement, et qui menace d’en tuer 70 millions de plus dans les vingt prochaines années.

Nicolas Sarkozy s’était engagé durant la campagne présidentielle en déclarant « l’accès aux médicaments n’est pas seulement une obligation morale de solidarité, c’est une obligation pour nous ».

Act Up-Paris donne rendez-vous vendredi 8 juin à la clôture du sommet : nous verrons alors si Nicolas Sarkozy aura respecté ces engagements.