Interrogé sur l’investiture de Christian Vanneste par l’UMP et sur notre
action, François Fillon a affirmé sur RTL que le député avait changé et
qu’il ne fallait pas répondre à « l’intolérance par l’intolérance ».
Or, Christian Vanneste n’a pas changé. Son pourvoi en cassation contre sa condamnation devant la Cour d’appel de Douai en janvier 2007 est toujours d’actualité. Il ne s’est jamais excusé des propos qu’il a tenus. Il n’a cessé de vouloir les justifier ensuite. Il a même tenté de faire changer la loi qui l’a condamné.
En mettant dos-à-dos notre interpellation publique face à des promesses non tenues, et l’intolérance d’un Vanneste à l’égard des LGBT, le premier ministre indique clairement qu’il ne connaît rien à la réalité de l’homopobie.
Faudra-t-il donc réelllement attendre qu’on brûle à nouveau à vif un homosexuel[[En référence à l’agression homophobe subit par Sébastien Nouchet, le 16 janvier 2004 à Noeux-les-Mines.]], pour que les responsables de l’UMP prennent conscience des conséquences de la légitimité qu’ils donnent à l’homophobie ?
Act Up-Paris appelle François Fillon à s’informer sur des sujets dont il ignore tout avant de prendre la parole. L’UMP, conformément aux engagements de Nicolas Sarkozy, doit exclure Vanneste.
En attendant, trois militants d’Act Up-Paris malades du sida dont un handicapé à 80%, ont passé plusieurs heures en cellule sans voir un médecin et restent sous la menace de poursuites judiciaires probablement liées à une plainte de l’UMP.