Dimanche 6 juillet, plusieurs militantEs d’Act Up-Paris ont participé à l’interpellation de Roselyne Bachelot-Narquin par Bruno-Pascal Chevalier, du Collectif «Ensemble pour une santé solidaire», lors de la visite qu’a rendue la ministre de la Santé au festival «Solidays».
Roselyne Bachelot-Narquin voulait sans doute soigner sa pub et ses relations publiques en visitant le village associatif du Festival – en un itinéraire qui, évidemment, excluait un détour par les stands des associations les plus remuantes, comme Act Up-Paris. Nous voulions l’interroger sur les franchises médicales, qui précarisent encore un peu plus les malades. Sur les mesures d’économies que son gouvernement ne cesse de vouloir imposer à l’assurance maladie – elle-même, cette semaine encore, a prôné 4 milliards de coupes sombres dans le budget. Sur l’instauration d’un ticket modérateur sur l’Aide médicale d’Etat (AME), qu’elle avait naguère proposée. Sur les dons de sang, qu’elle n’a toujours pas ouverts aux homosexuels. Sur l’homophobie de son parti, l’UMP. Ou sur la politique migratoire de son gouvernement, qui condamne des malades étrangerEs à l’expulsion.
Aux Solidays, au lieu de s’expliquer sur sa politique devant les malades, la ministre a préféré fuir et envoyer ses gardes du corps dissuader les activistes de l’approcher de trop près. Ce n’est que partie remise. Nous continuerons à l’interpeller publiquement. Car l’heure n’est plus ni aux visites de courtoisie, ni aux mondanités, ni aux poignées de mains souriantes devant les caméras. Désormais, Roselyne Bachelot-Narquin doit rendre des comptes.
– Une vidéo de l’interpellation :