Non, le sida ne se transmet pas lors de soins médicaux !
Suite à l’alerte sanitaire lancée par les pouvoirs publics en France, concernant un médecin séropositif qui pratiquait des interruptions volontaires de grossesse (I.V.G.) en Espagne auprès notamment de patientes françaises, Act Up-Paris et Sidaction rappellent que la transmission du VIH par un professionnel de santé pendant son exercice est rarissime (3 cas recensés dans le monde depuis le début de l’épidémie) ! Dès lors, les récentes déclarations relatives à ce médecin soulignent le manque d’information sur les modes de transmission du virus et ne font qu’accentuer la discrimination et la condamnation implicite à l’encontre des personnes séropositives – les désignant encore une fois comme des individus irresponsables dans leurs actes – ainsi qu’à l’encontre des femmes ayant recours à l’IVG.
Dans le cas présent, les IVG ont été effectuées par aspiration. Ces actes médicaux n’engageaient donc aucun risque d’exposition au sang et par conséquent au VIH.
Les modes de transmission
Act Up-Paris et Sidaction rappellent que le VIH est un virus qui peut se transmettre :
– lors de relations sexuelles non protégées,
– par le sang,
– par l’échange de seringues usagées lors d’injections intraveineuses,
– par le lait maternel,
– pendant les dernières semaines de la grossesse ou lors de l’accouchement.
Act Up-Paris et Sidaction demandent une réunion de travail avec le ministère de la Santé
Alors que les pouvoirs publics en France ont déclenché une alerte sanitaire non justifiée, qu’ils n’ont pas rectifiée malgré les réactions de nombreuses organisations de lutte contre le sida, Act Up-Paris et Sidaction demandent une réunion de travail avec le ministère de la Santé pour aborder les critères d’attribution/définition du degré d’importance de certaines situations de ce genre qui permettent de déclencher une alerte sanitaire. L’objectif est d’éviter à l’avenir de recourir à de telles mesures extrêmes sans fondement et qui ne font que renforcer la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, déjà trop souvent précarisées et exclues du monde du travail, sans qu’aucune mesure concrète ne soit prise pour y remédier.
Il y a environ 150 000 personnes séropositives en France. On estime à 6 000 le nombre de nouvelles découvertes de séropositivité par an et à 40 000 le nombre de personnes qui ignorent leur statut sérologique.