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Il n’est pas toujours facile de prendre la décision de participer à une étude. Cela est d’autant plus délicat quand il s’agit de la participation d’unE enfant. Pourtant l’étude Onto-Pgp, même si elle n’apportera pas de réponse immédiate pour les particpantEs, adultes et enfants, permettra de mieux comprendre des mécanismes essentiels dans l’infection par le VIH.

Après confrontation, les cellules de certains tissus sont capables d’expulser des substances étrangères comme les médicaments, ce qui peut les protéger contre une éventuelle toxicité, mais aussi limiter l’efficacité d’un médicament. Il existe plusieurs systèmes de transport de ce type à la surface des cellules dont la Glycoprotéine-P (abrégée en anglais en Pgp). En fonction de sa présence à la surface cellulaire, cette protéine peut donc moduler l’action de certains antirétroviraux, notamment au niveau des lymphocytes, cellules cibles du VIH. L’expression et la fonctionnalité de la Pgp sont bien connues chez l’adulte, de même que les effets de multiples médicaments dont les inhibiteurs de protéase. Par contre, il y a peu de données chez les enfants bien qu’ils/elles reçoivent les mêmes types de traitements antirétroviraux que l’adulte.

Du fait de l’existence de transporteurs de ce type dont l’activité est susceptible de changer au cours du développement, connaître les concentrations circulantes dans le sang ne suffit pas pour optimiser la dose à administrer, car ce qui compte, c’est ce qui rentre et reste à l’intérieur de la cellule, le site d’action des antirétroviraux classiques.

Les raisons d’une participation

Les investigateurs/trices ont déjà publié les premiers résultats de cette étude en fin d’année dernière. Il en ressort que le VIH lui-même n’affecte pas la Pgp chez les enfants. Par contre, une plus forte activité de la Pgp a été trouvée à la naissance dans deux types de lymphocytes – dont les T, classe à laquelle appartiennent les CD4 – avec une décroissance progressive jusqu’à l’âge de 6 mois pour atteindre le niveau retrouvé chez l’adulte avant deux ans.

Ceci suggère que les nouveaux/elles-néEs et les jeunes enfants sont susceptibles de ne pas recevoir une dose suffisante de médicaments reconnus – et donc expulsés – par la Pgp. Ces résultats – et ceux à venir évaluant l’effet de certains antirétroviraux – incitent à la prudence quant aux doses administrées chez le/la jeune enfant et renforcent la nécessité de conduire des essais pédiatriques spécifiques.