Des associations de lutte contre le sida sud-africaines ont dénoncé vendredi 4 juin l’irresponsabilité de la FIFA et du Comité organisateur local (COL), qui empêchent les ONG de distribuer des préservatifs et de l’information sur le VIH et les MST. Act Up-Paris condamne cette attitude et exige des autorités du foot qu’elles assument leur responsabilité en la matière.
Le département de santé d’Afrique du Sud a stocké 135 millions de capotes. Mais les ONG ne pourront rien faire tant que la FIFA n’ a pas autorisé la distribution. Or la FIFA et le COL n’ont pas répondu aux demandes de rendez-vous des ONG, ni autorisé par écrit les actions de prévention.
Act Up-Paris relaie les questions que posent ces ONG à la FIFA et au COL :
– Les services sanitaires sud-africains ont-ils oui ou non autorisé les actions de prévention dans tous les endroits concernés par la coupe du monde : stade, espaces des supporters, lieux de retransmission publics ?
– La FIFA et le COL vont-ils assurer la promotion des préservatifs et du dépistage, profitant de la présence de millions de personnes ? Si oui, comment ?
– Les supporters auront-ils facilement accès aux informations sur le VIH, par exemple les numéros des lignes d’écoute spécialisées ?
En Afrique du Sud, 5 700 000 personnes vivent avec le virus du sida. Cela représente 18 % de la population, une personne sur cinq. Dans ce pays, 530 000 personnes sont mortes du sida depuis le début de l’épidémie. La FIFA en veut-elle plus ?
La prévention du VIH/sida est un enjeu majeur, en Afrique du Sud, et dans le reste du monde. Un événement comme la Coupe de foot est une occasion inespérée, car les messages de prévention pourront être entendus par des millions de personnes.
Manquer cette occasion serait catastrophique, la FIFA et le COL devraient en rendre compte.