Chaque mois, 200,000 séropositifVEs décèdent du sida. Dans cette lutte contre la montre, le Fonds mondial anti-sida est censé apporter de l’aide aux pays pauvres tous les six mois[[En novembre 2008, le CA du Fonds mondial a acté que » Le Secrétariat publiera un minimum de deux appels à propositions par année calendaire, appels qui devront se produire à 6 mois d’intervalle les uns des autres « ).]]. Or, mercredi 15 décembre 2010, les pays riches ont décidé de passer le rythme du Fonds mondial à un financement tous les 18 mois[[Le CA du Fonds mondial vient de décider le 15 décembre 2010 que son prochain Round ne sera validés qu’au premier CA de 2012, prévu en mai 2012, soit 18 mois après décembre 2010 : » The Board requests that Round 11 proposals be reviewed in time for approval at the first Board Meeting of 2012. « .]], soit 3 fois moins.
Cela signifie que, dans la course derrière le virus du sida, le monde va avancer 3 fois moins vite que prévu. Trois fois moins de malades pourront etre soignésE, trois fois plus décèderont, alors qu’ils et elles auraient pu être sauvéEs.
L’Organisation Mondiale de la Santé demande en urgence de multiplier par 3 le nombre de malades sous traitement : passer de 5 a 15 millions[[Selon Onusida : » At the end of 2009, 36% (about 5.2 million) of the
15 million people in need in low- and middle-income countries were
receiving antiretroviral therapy « .]]
. Les dirigeantEs du G8 ont créé le Fonds mondial lors de leur sommet 2001, et se sont engagés lors de leur sommet 2005 à atteindre l’accès universel au traitement du sida d’ici la fin 2010[[Voir la déclaration finale du G8 2005, paragraphe 18.d.]]. Alors que les pays du G8 sont aux commandes du Fonds mondial, la décision qu’ils viennent d’y prendre est directement inverse à leur engagement de 2005 : ralentir la lutte d’un facteur 3, au lieu d’accélérer.
Act Up-Paris dénonce cette décision meurtrière. Le G8 a le sang de
millions de séropositifVEs sur les mains.