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Monsieur Kouchner, de Goma à Kinshasa, se soigner est un combat !

Pour entamer cette année 2010, année des promesses brisées des dirigeantEs des pays du G8 en matière d’accès universel aux traitements,le ministre des Affaires Étrangères français Bernard Kouchner s’est rendu en Afrique pour une visite éclair de trois jours au Rwanda, en République démocratique du Congo, au Congo-Brazzaville et au Burkina Faso. En se rendant dans des pays particulièrement touchés par la pandémie de VIH, on était en droit d’attendre de Bernard Kouchner des propositions concrètes pour favoriser l’accès aux soins.

En République Démocratique du Congo, moins de 10% des personnes séropositives éligibles aux traitements y ont effectivement accès. Le manque de financements, les problèmes logistiques pour acheminer les antirétroviraux de Kinshasa aux zones de santé (compte tenu de l’étendue du territoire) expliquent en partie cet état de fait. Les bilans sanguins qui précèdent toute mise sous traitement restent aux frais du malade, ainsi que la totalité des examens de suivi et le traitement de certaines maladies opportunistes. Dans un pays où le revenu moyen est de $20 par mois, accéder à l’ensemble des soins relève presque de l’impossible. Des associations de la société civile ; dont Femme+, AMO-Congo, UCOP+ ont défilé dans les rues de Kinshasa le 10 janvier dernier pour dénoncer cette situation et revendiquer un accès universel aux soins et des mesures concrètes. Dans la foulée, les associations ont été reçues par le premier ministre congolais, Adolphe Muzito.